Pasteur David Jang – L’appel du disciple

1. L’appel à jeter les filets en eaux profondes et la mission du disciple
La scène où Jésus se tient au bord du lac de Galilée, c’est-à-dire le lac de Génésareth (Luc 5.1‑11), est un épisode que nous connaissons déjà à travers divers Évangiles. Cependant, Luc 5 offre une description plus détaillée et vivante que Matthieu 4. En particulier, le commandement « Avance en eau profonde et jetez vos filets pour pêcher » (Luc 5.4), et la déclaration « Ne crains point ; dès maintenant tu seras pêcheur d’hommes » (Luc 5.10) illustrent de manière directe la mission précise donnée à ceux qui sont appelés à être disciples. C’est un tournant décisif, révélant de manière dramatique comment des gens ordinaires, tels que Pierre et André, Jacques et Jean, qui étaient pêcheurs en Galilée, vont devenir des « pêcheurs d’hommes ».

Le pasteur David Jang, parlant de ce passage, interprète la parole de Jésus « Avance en eau profonde et jetez vos filets » comme une instruction d’action concrète qui accomplit la « mission céleste » (天命) et la « Grande Commission ». Le passage de la pêche aux poissons à la pêche aux hommes symbolise un saut d’une dimension extraordinaire, inimaginable par l’effort ou la connaissance humaine. Ainsi, dans cette scène, Pierre est saisi de frayeur et s’écrie : « Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur » (Luc 5.8). Mais Jésus répond : « Ne crains point ; dès maintenant tu seras pêcheur d’hommes » (Luc 5.10). Voilà comment la crainte et l’enthousiasme du disciple appelé, et la prophétie d’un chemin totalement différent de l’ancien, se manifestent en même temps dans Luc 5.1‑11.

Nous devons ici méditer à nouveau sur la parole « Avance en eau profonde et jetez vos filets ». Il ne s’agit pas simplement de prendre ou non des poissons. Pour certains, au cœur de leur vie, c’est un appel décisif à examiner sérieusement la vocation reçue. L’épisode sur le rivage du lac de Génésareth nous pose encore et toujours la même question fondamentale : Dans quel but vivons-nous ? Pour quelle raison sommes-nous appelés ? Jésus demande à ses disciples, qui étaient pêcheurs, d’aller dans les eaux profondes. À ceux qui, fatigués par leurs échecs, lavaient déjà leurs filets au bord de l’eau peu profonde, Il ordonne, en dépit de toute logique, de retourner sur le lac et de jeter de nouveau les filets. Même si Pierre déclare : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre », la parole du Seigneur inverse la situation d’une manière inattendue.

Le pasteur David Jang souligne que c’est précisément là la vérité paradoxale qui se produit dans la foi. Dans la réalité, il se peut que l’on dise : « Nous avons déjà essayé, ça ne marche pas. Nous sommes restés les mains vides. » C’est souvent le cas sur le terrain de l’évangélisation et de la mission. Malgré tous nos efforts, on a l’impression de ne voir aucun fruit, aucun résultat. Cependant, lorsque nous obéissons à la parole du Seigneur, c’est-à-dire « Avance en eau profonde », il arrive que nous fassions l’expérience d’une pêche miraculeuse, au point que les filets se déchirent. C’est cet événement à la fois historique et symbolique qui a déclenché la marche des disciples sur la voie de « pêcheurs d’hommes ».

La réponse de Pierre : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je jetterai le filet » (Luc 5.5) renferme un principe important. Même si toute expérience et toute connaissance humaine, sans parler de la fatigue du corps et de l’esprit, concluaient à l’inutilité totale de tout effort, la foi dans la parole de Dieu l’a amené à obéir encore une fois. Et en suivant cette parole et en jetant les filets, ils ont pris une grande quantité de poissons, au point que les filets se déchiraient. Ils ont dû même demander de l’aide à l’autre barque et, à la fin, les barques s’enfonçaient sous le poids de la pêche. Cela symbolise l’abondance qui découle du fait de se mouvoir selon la parole du Seigneur. L’œuvre d’évangélisation suit un schéma semblable. Le salut d’une personne, la conduite d’une âme vers Dieu ne relèvent pas de la force ou de la sagesse de l’homme, mais s’accomplissent entièrement par l’obéissance à la Parole et l’action du Saint-Esprit.

En voyant tout cela, Pierre dit : « Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. » Il ne s’agit pas simplement d’un sentiment de culpabilité. C’est plutôt la prise de conscience qu’en présence de Celui qui manifeste une telle puissance, nous ne pouvons rien faire, et que toute notre vie est bien misérable et insignifiante. Face au Seigneur tout-puissant, il prend la mesure de ses limites. Mais Jésus le rassure : « Ne crains point ; dès maintenant tu seras pêcheur d’hommes », lui ouvrant ainsi un nouveau chemin. D’un point de vue purement humain, être invité à franchir les frontières de son petit monde peut être source de crainte et d’inconnu. Pourtant, là où se trouvent la promesse et l’ordre du Seigneur, l’accomplissement est toujours assuré.

Nous devons donc recevoir cette parole de Jésus comme un appel qui nous concerne aujourd’hui. On applique souvent cette scène à l’évangélisation, en soulignant que la question quotidienne de « Qu’allons-nous manger ? » se trouve connectée à la question spirituelle du « Salut des âmes ». Dans l’histoire de l’Église, « Devenez pêcheurs d’hommes » a toujours été l’un des versets phares de l’évangélisation et de la mission. Sur la base de cette parole, l’Église a connu la croissance et de nombreux croyants ont appris l’obéissance et le renoncement. Le pasteur David Jang qualifie ce commandement d’« Aller en eaux profondes » comme l’appel immuable de Dieu pour toutes les générations et pour le monde entier.

Un autre point d’attention dans ce texte, c’est la rapidité avec laquelle on abandonne son identité de « pêcheur » pour revêtir la nouvelle identité de « pêcheur d’hommes ». Habituellement, on pense qu’un grand tournant dans la vie requiert beaucoup de temps, mais lorsque Jésus ordonne à Pierre « d’avancer en eau profonde », celui-ci répond instantanément : « Sur ta parole, je jetterai le filet. » Il fait aussitôt l’expérience de la puissance de Dieu, ce qui devient le déclencheur de son chemin de disciple. Finalement, ils laissèrent tout et suivirent Jésus (Luc 5.11). Cela ne signifie pas qu’ils ne pêchaient plus jamais ensuite, mais que leur priorité et leur objectif ultime étaient désormais centrés sur le Royaume de Dieu et le salut des âmes. En d’autres termes, l’acte de jeter les filets prend désormais un sens complètement différent.

Ainsi, l’ordre de Jésus réoriente toute la vie d’un individu. Non plus jeter le filet pour des poissons, mais jeter le filet pour des gens. Non plus se contenter de pain quotidien, mais nourrir les âmes et leur donner la vie. Quitter l’état de « nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre » pour entrer dans cette victoire étonnante qui vient de la « parole du Seigneur ». Tout ce processus nous transmet un message d’une portée considérable. Le pasteur David Jang explique : « Bien que la manière de pêcher des poissons puisse sembler similaire à celle de ‘pêcher des âmes’, il s’agit en réalité de domaines radicalement différents. Pourtant, Jésus se sert de cette image familière pour nous enseigner l’Évangile d’une manière que tout le monde peut comprendre. » C’est là l’une des caractéristiques narratives de l’Évangile et la méthode d’enseignement de Jésus.

Dans le monde pastoral et théologique, on a souvent prêché sur cette parole : « Avance en eau profonde et jetez vos filets. » Car le champ de l’évangélisation ressemble parfois à ces « eaux profondes ». C’est un lieu où, humainement parlant, on ne voit aucune solution, où l’on a le sentiment d’avoir tout essayé, en vain. Pourtant, lorsque la puissance du Seigneur se manifeste, elle se déploie précisément dans ces situations difficiles. Quand beaucoup perdent de vue la nature essentielle de l’Évangile, quittent le terrain de l’évangélisation ou se contentent d’observer de loin, les paroles de Jésus invitent encore l’Église à se réveiller. Les expériences apparemment infructueuses peuvent nous épuiser, mais celui qui, « sur la parole du Seigneur », jette à nouveau le filet, fera l’expérience d’une abondance qu’il n’attendait plus.

En s’appuyant sur cette interprétation, le pasteur David Jang propose une vision concrète pour l’œuvre de l’Église, la mission et l’éducation, tout en allant « dans les eaux profondes ». Par exemple, la fondation de la Great Commission University (GCU) s’inscrit dans la volonté de ne pas se limiter à transmettre des connaissances dans le cadre de l’éducation, mais aussi d’étancher la soif spirituelle des étudiants et de les envoyer en mission vers le monde. Si jusque-là l’éducation chrétienne était prisonnière de formes et de traditions, on souhaite à présent investir, comme dans une mer profonde, le commandement « Faites de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28.19) et le rendre effectif.

Le pasteur David Jang encourage également les Églises, les diverses organisations missionnaires et les personnes engagées dans le monde des affaires à jeter les filets et expérimenter l’action de Dieu. Il ne s’agit pas de rester dans notre zone de confort, mais d’oser s’aventurer dans des eaux profondes et larges. Certes, il existe des peurs et des échecs possibles, mais il nous exhorte à croire que si le Seigneur est présent avec sa parole, la victoire est déjà assurée.

Dans Luc 5.1-11, le miracle de la pêche ne constitue pas le point principal en soi. C’est plutôt le fait que des pêcheurs font l’expérience du « monde de Dieu » en obéissant à un appel qui dépasse leur univers quotidien. Ce renversement, où un filet vide devient un filet débordant, ce courage d’aller en profondeur, cette confiance totale en la parole du Seigneur, nous conduisent à un changement radical : vivre désormais en « pêcheurs d’hommes ». La décision des disciples de tout laisser et de suivre Jésus (Luc 5.11) s’applique à nous aussi, déclare le pasteur David Jang. Il rappelle que l’appel d’un disciple n’est pas une posture passive consistant à « prier et attendre » dans l’enceinte de l’Église, mais doit mener à une attitude proactive, qui nous porte sur le terrain de l’évangélisation et de la mission.

La question cruciale, révélée par cet épisode, est la suivante : « Quel est le but pour lequel le Seigneur nous a appelés ? » L’apôtre Paul le mentionne dans 1 Corinthiens 1.26 : « Considérez, frères, votre appel… » Ainsi, ceux qui sont appelés se mettent au service de la gloire de Dieu. Et cette forme concrète de service apparaît lorsque nous mettons en pratique « Avance en eau profonde et jetez vos filets ». Notre vocation ne se limite pas aux cultes et aux services dans l’Église ; elle englobe toute notre existence et se focalise sur le salut des âmes.

D’autre part, nous ne devons pas ignorer la peur que ressentent les disciples. Avant d’entendre la parole « Ne crains point ; dès maintenant tu seras pêcheur d’hommes », Pierre était envahi par la « peur de l’inconnu », face à un monde qu’il ne soupçonnait pas. Lui qui avait développé une habitude de survie en tant que pêcheur, se retrouvera désormais dans un univers totalement différent. Pourtant, cette crainte devrait se transformer en enthousiasme et en espérance. Lorsque Dieu nous appelle à élargir notre horizon, nous devons quitter nos zones de sécurité pour entrer dans la grâce. Sur notre route spirituelle, ce départ de l’ancien monde vers le nouveau se reproduit sans cesse.

La consigne « Avance en eau profonde et jetez vos filets » peut, au premier abord, réveiller en nous les souvenirs de nos échecs passés. Comme Pierre le confesse : « Nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre. » Mais la Parole de Dieu transcende nos limites et nos faiblesses. Dès lors que nous décidons d’« obéir à la parole du Seigneur en jetant à nouveau les filets », nous pouvons être témoins de l’action surnaturelle de Dieu dans notre vie. C’est alors que Pierre s’écrie : « Je suis un homme pécheur. » Auparavant, il pouvait être fier de ses connaissances, de sa technique de pêcheur, de son savoir-faire. Mais la parole du Seigneur bouleverse tous nos calculs et toutes nos prévisions. C’est alors que l’être humain réalise ses limites et se prosterne devant Dieu, avouant son état de pécheur. Cependant, cette confession ne le conduit pas à la condamnation ou au désespoir ; elle devient plutôt le seuil qui l’ouvre à une nouvelle dimension.

De ce point de vue, le pasteur David Jang affirme que, si nous nous abaissons davantage devant le Seigneur et lui obéissons, nous pourrons alors entrer dans l’eau plus profonde et la vision plus vaste que Dieu nous offre. Cette leçon ne se limite pas à la vie personnelle de foi, mais s’applique à toute la communauté ecclésiale et à l’avancement du Royaume de Dieu. Dans le champ missionnaire, en particulier à l’étranger, face aux barrières de culture, de langue ou de coutumes, il arrive souvent que nos propres connaissances ou stratégies ne suffisent pas. Mais quand le Seigneur nous dit : « Allez maintenant en eau profonde. Tentez quelque chose de nouveau », celui qui obéit finit par voir le filet rempli.

Le pasteur David Jang étend ce raisonnement à la sphère des arts, de la musique, du monde des affaires, de la recherche académique, du service social, etc. Un artiste peut se demander comment transmettre le message de Dieu à travers son œuvre ; un musicien comment, au-delà des cantiques et de la musique profane, toucher en profondeur les cœurs des auditeurs pour les conduire à Dieu ; un entrepreneur comment utiliser ses activités économiques pour attirer les gens vers le Seigneur. Et dans tout cela, c’est la parole du Seigneur qui doit demeurer centrale. Car nos efforts et nos méthodes humaines ont leurs limites.

Le chapitre 5 de l’Évangile selon Luc montre qu’en obéissant à une parole de Jésus, inattendue de surcroît, on peut rompre avec le cadre de l’échec antérieur et découvrir un appel d’une tout autre dimension : « Désormais, tu seras pêcheur d’hommes. » Et cet appel n’était pas réservé aux seuls disciples d’autrefois. Tous les chrétiens d’aujourd’hui sont destinataires de la même consigne : « Va en eau profonde et jette ton filet. »

« Pêcher des hommes » veut dire sauver des vies. L’Église existe pour sauver des âmes, et les chrétiens doivent mettre au service de ce but leur talent et leur temps. Si nous oublions l’injonction « Avance en eau profonde et jetez vos filets », nous perdrons notre « saveur de sel » (Matthieu 5.13). Or, le sel qui perd sa saveur n’est plus bon qu’à être jeté dehors et piétiné par les hommes. Le sens de la mission de l’Église et des chrétiens, c’est l’évangélisation et la mission, c’est-à-dire le salut des hommes. L’Église peut être grande, riche, pleine de programmes ; si elle néglige l’essentiel, qui est de sauver des âmes, c’est comme si elle perdait sa saveur. Comme au temps des disciples, il est légitime d’éprouver une certaine appréhension devant l’ampleur de la tâche. Mais Jésus nous dit encore : « Ne craignez point. »

Quand nous gravons cet appel et cette promesse dans nos cœurs, nous sommes alors prêts à franchir un cap vers une nouvelle dimension et à quitter « le filet vide » pour connaître l’abondance spirituelle. L’évangélisation et la mission ne se réalisent pas par des stratégies ou des ruses humaines. Même si nous peinons toute la nuit, il se peut que nous restions bredouilles. Mais quand le Seigneur prononce un mot, c’est la porte du Royaume de Dieu qui s’ouvre. Tel fut le vécu des disciples, jadis pêcheurs de Galilée, et cela peut se reproduire à notre époque tant la puissance de l’Évangile demeure inchangée.

2. Le temps de la moisson et la vision du salut des âmes
Dans Matthieu 9.35-38, on voit Jésus parcourir toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant l’Évangile du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Puis vient cette phrase : « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger » (Matthieu 9.36). Jésus discerne l’état spirituel de la foule et constate qu’elle erre comme des brebis sans berger. Ensuite, il emploie la célèbre parabole de la moisson : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Matthieu 9.37-38).

Le pasteur David Jang relie ce texte à la métaphore du « pêcheur d’hommes » de Luc 5 pour montrer que le même mandat – annoncer l’Évangile et sauver des âmes – est souligné dans deux images différentes (le pêcheur et la moisson). Sur le lac, l’acte de « pêcher des poissons » symbolise l’évangélisation, tandis que dans le champ, la parabole de la moisson montre l’idée de « récolter des âmes ». La mer est un espace profond, dangereux, imprévisible, alors que le champ, baigné de lumière, s’étend à perte de vue. Les deux images sont différentes, mais elles désignent au fond un même objectif : le salut des âmes et le ministère de la vie.

« La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers », dit Jésus. Et cette parole demeure vraie à travers toute l’histoire de l’Église. Aujourd’hui encore, le monde est vaste et il y a d’innombrables âmes sans berger errant en dehors de l’Église. Pourtant, le problème du manque d’ouvriers reste entier. L’Église se concentre parfois sur la construction d’édifices plus grands ou l’extension de divers programmes, sans pour autant former des « ouvriers » capables de récolter des âmes. L’évangélisation et la mission sont souvent confiées à d’autres ou reléguées dans la catégorie « ce que quelqu’un finira bien par faire ». Mais Jésus déclare : « Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers », exhortant l’Église à poser un acte concret.

Ces ouvriers sont les « pêcheurs d’hommes » de Luc 5. Jésus, appelant de simples pêcheurs de Galilée, en a fait des apôtres qui ont bouleversé l’histoire du monde. Ils n’étaient ni de la classe intellectuelle ni détenteurs d’une quelconque autorité politique ou religieuse. Cependant, en obéissant à l’appel de Jésus, ils sont devenus des protagonistes centraux de la diffusion de l’Évangile dans le monde. L’enseignement sur le royaume des cieux et le pardon des péchés, transmis par Jésus, s’est largement propagé grâce à ces disciples. Cette même dynamique vaut pour l’Église actuelle. De nos jours encore, Dieu peut nous appeler, dans la banalité de notre vie, et nous dire : « Désormais, tu seras pêcheur d’hommes. » L’avertissement « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers » résonne dans nos cœurs, et le Seigneur exhorte l’Église à former et à envoyer ces ouvriers.

Pour raviver ce sens de la mission, le pasteur David Jang souligne la nécessité d’un renouveau dans la mentalité des pasteurs, des théologiens et des fidèles. Nous devons quitter la perspective individualiste qui se contenterait de « ma propre foi » ou de « mon propre salut ». Nous devons remettre la « Grande Commission » (Matthieu 28.19-20) au centre de notre vie, en rappelant que l’Évangile doit être annoncé jusqu’aux extrémités de la terre. Jésus a ordonné : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur enseignant à observer tout ce que je vous ai prescrit », concluant par cette promesse : « Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Cette mission n’est donc pas un chemin solitaire, car le Seigneur y marche avec nous.

C’est maintenant le temps de la moisson. Nous prétextons parfois un manque de préparation, ou l’attente d’un moment plus opportun. Mais Jésus déclare que « la moisson est grande » et que tout est déjà mûr pour être récolté, pour peu que des ouvriers s’y emploient. Le défaut réside dans le manque d’ouvriers, et c’est un appel pressant lancé à l’Église et aux croyants : « Allez ! » Dans l’histoire de la propagation de l’Évangile, il y a toujours eu des hommes et des femmes qui se sont levés, au prix de leur vie, pour aller vers des régions ou des peuples non atteints.

C’est à ce propos que la prière « de demander au maître de la moisson d’envoyer des ouvriers » (Matthieu 9.38) devrait résonner fortement dans l’Église. Mais au-delà de la prière, il importe que ceux qui prient deviennent eux-mêmes la réponse à cette prière. Le pasteur David Jang invite chacun à prier, tout en étant prêt à se tenir devant Dieu : « Me voici, envoie-moi » (cf. Ésaïe 6.8). Dans toute la Bible, Dieu révèle sa volonté à ceux qui prient et les appelle à passer à l’action. Moïse, David, Ésaïe, Jérémie, bien que conscients de leurs limites, ont fini par dire oui à la mission que Dieu leur confiait.

Il en a été de même pour les pêcheurs décrits dans Luc 5. Après une nuit de labeur infructueux et le miracle de la pêche, ils ont compris ce qu’ils devaient faire. Sans tarder, ils ont laissé leurs filets et ont suivi Jésus. Les suivre impliquait de bouleverser leurs priorités et leurs valeurs. Résultat : ils sont devenus ouvriers dans la moisson du Seigneur, pêcheurs d’hommes, et ont posé les fondements de l’Église.

Pour le pasteur David Jang, ce chemin est celui que doit suivre l’Église d’aujourd’hui. Nous devons prendre conscience de nos « filets vides » et obéir de nouveau à la parole du Seigneur en les jetant une seconde fois. Le « filet vide » n’est pas uniquement l’échec dans l’évangélisation ou la stagnation de la croissance de l’Église. Il peut désigner aussi l’état d’une âme éloignée de Dieu, vivant une foi routinière et formelle, sans soif de la Parole, ou encore une Église renfermée sur elle-même, manquant de sel et de lumière dans la société. Autant de visages d’une carence spirituelle. Or, dans ce vide, le Seigneur nous exhorte une nouvelle fois : « Avance en eau profonde. Obéis à la Parole ! »

Le travail de la moisson nécessite constamment de relever de nouveaux défis. Les méthodes d’hier ne correspondent pas nécessairement au contexte culturel d’aujourd’hui. Bien sûr, le contenu de l’Évangile, la mort et la résurrection de Jésus-Christ pour le salut de nos péchés, demeure le noyau immuable. Mais la manière d’approcher les gens et la figure des « eaux profondes » changent selon les époques.

D’ailleurs, Matthieu 9 nous montre comment Jésus lui-même procédait : Il allait dans toutes les villes et tous les villages. Il enseignait dans les synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait malades et infirmes. Cela nous donne un exemple de l’approche à adopter aujourd’hui encore : ne pas s’enfermer dans un temple en attendant que les gens viennent, mais aller à leur rencontre, s’impliquer dans leurs souffrances, écouter leurs problèmes et leur apporter la guérison spirituelle et physique dont ils ont besoin.

Le pasteur David Jang insiste sur le fait que l’Église ne doit pas se contenter d’un fonctionnement « centré sur le bâtiment » ou « centré sur les programmes ». Avoir un lieu de culte ou divers programmes est utile pour enseigner et former. Mais la moisson se fait dans le champ. Tout comme le blé mûrit au grand air, les âmes, semblables à des brebis sans berger, errent en tous lieux. Pour les atteindre, l’Église doit investir énergiquement la ville, la société, et même franchir les frontières culturelles et nationales. Elle doit garder à l’esprit l’exhortation : « Ne crains point ; dès maintenant tu seras pêcheur d’hommes », et semer la bonne nouvelle, récolter les âmes.

« La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers » revient inévitablement à dire « c’est à toi d’aller ». Combien de temps allons-nous attendre que quelqu’un d’autre s’en charge ? Chacun, à sa place, doit prendre conscience de son appel à servir comme ouvrier. Cette vocation n’est pas réservée aux seuls pasteurs ou missionnaires. Elle incombe à tout croyant, à toute l’Église. Les uns dans le cadre professionnel, les autres dans le domaine artistique, d’autres encore dans l’éducation, chacun peut user de ses talents et de ses opportunités pour devenir pêcheur d’hommes.

Le pasteur David Jang qualifie cela de « paradigme missionnaire élargi à tous les domaines ». Alors qu’autrefois on considérait les missionnaires seulement comme des personnes partant à l’étranger, il s’agit aujourd’hui de voir chaque sphère de la société comme un champ missionnaire potentiel : médias, culture, arts, enseignement, nouvelles technologies, entreprise, etc. Là où il y a besoin de l’Évangile, c’est le champ. Et puisque Jésus dit de prier pour que « le maître de la moisson envoie des ouvriers », la communauté chrétienne doit favoriser la croissance de ces ouvriers et les envoyer.

La parabole de la moisson (Matthieu 9) et celle du pêcheur d’hommes (Luc 5) véhiculent le même message : avoir le cœur de Dieu, c’est-à-dire éprouver de la compassion pour ceux qui se perdent. Jésus, ému de compassion, constate que la foule est « languissante et abattue, comme des brebis sans berger ». Sans berger, les brebis sont sans défense face aux prédateurs, incapables de retrouver leur chemin lorsqu’elles s’égarent. De nos jours aussi, beaucoup s’égarent dans la solitude, la souffrance, le vide existentiel. L’Église ne doit pas les ignorer si elle veut demeurer fidèle à l’Évangile.

Ensuite, il faut effectivement des ouvriers pour recueillir ces âmes. L’amour et la compassion doivent se concrétiser. La prédication de la Parole, l’évangélisation, l’implantation de communautés, la formation de disciples : voilà le cycle vertueux qui doit perdurer. Ainsi, nous obéissons au commandement « Avance en eau profonde et jetez vos filets » : toute l’Église doit partager la grâce d’une pêche surabondante et s’engager pour le salut du plus grand nombre.

Le pasteur David Jang insiste sur l’idée que, pour cette œuvre de moisson, l’Église ne peut se limiter à la prédication et au culte. Elle doit développer des actions éducatives, formatrices, caritatives, ou spécialisées dans divers domaines, afin de dialoguer avec le monde. Jésus n’est pas resté cloîtré dans une synagogue ; Il est allé au-devant de ceux qui avaient besoin de guérison. Il nous montre ainsi la voie : écouter les nécessités concrètes des gens, comprendre leurs souffrances, partager leur réalité, puis annoncer la croix et la résurrection, qui donnent la vie et la paix.

L’expression « languissants et abattus, comme des brebis sans berger » ne concerne pas seulement le passé. Notre époque est marquée par des crises psychologiques, des dépendances, des conflits relationnels, la quête effrénée de l’argent, etc. Dans ce contexte, l’Église doit proclamer Jésus, le bon Berger, afin que ces âmes trouvent liberté et repos. C’est l’interprétation la plus juste de « la moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers ». Chacun de nous, face à l’appel à devenir un ouvrier, peut réagir en se dérobant (« Je ne suis pas qualifié, qu’un autre y aille… ») ou en répondant positivement (« Seigneur, me voici, envoie-moi »).

Ce dont l’Église a besoin aujourd’hui, c’est à la fois l’ardeur du « pêcheur d’hommes » et la sagesse de l’« ouvrier de la moisson ». Quand on réalise à quel point la valeur d’une âme est inestimable, on ne peut traiter cette mission à la légère. En réalité, notre « Grand Mandat » (the Great Commission) se fonde précisément là-dessus. Selon le pasteur David Jang, « le but ultime de l’évangélisation est d’établir sur terre le Royaume de Dieu qui existe déjà dans les cieux ». Pour l’avènement de ce Royaume, nous devons faire des disciples dans toutes les nations, baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, enseigner à garder tout ce que Jésus nous a prescrit, en priant pour que le Saint-Esprit nous accorde sa puissance.

En fin de compte, Luc 5 et Matthieu 9 aboutissent à la même conclusion : « Pêche les hommes, moissonne les âmes. » Les deux paraboles utilisent des images différentes mais expriment la même mission, le même cœur de Jésus et la même vocation de l’Église. L’apôtre Paul, dans 1 Corinthiens 1.26, rappelle : « Considérez, frères, votre appel… » ; cet appel, nous le comprenons, est avant tout orienté vers le salut des âmes. Quand nous y répondons par un « Amen », l’Église conserve sa saveur de sel et demeure la lumière du monde.

La scène où un filet vide devient un filet plein, où des brebis sans berger retrouvent l’enclos divin, illustre un appel toujours vivant. Au cœur de notre existence, le courage de jeter à nouveau le filet en nous appuyant sur la Parole, la détermination à moissonner des brebis errantes, voilà ce que le Seigneur nous demande à cette heure. Le pasteur David Jang souligne que l’essentiel est « l’obéissance qui dépasse la peur ». Même si la situation paraît difficile et nos capacités limitées, c’est en répondant à l’ordre du Seigneur que s’enclenche le miracle. Quand ceux qui ont goûté à ce miracle propagent l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre, il y a d’innombrables âmes mûres pour la moisson.

C’est la leçon que nous tirons en lisant conjointement « Avance en eau profonde et jetez vos filets » et « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers ». Dans un cas, l’image est celle de la mer, dans l’autre, celle du champ, mais les deux signes s’intègrent dans le projet de salut de Dieu. La mission du pêcheur d’hommes et celle de l’ouvrier de la moisson concernent chacun de nous. Si nous avons le courage de dire, comme Pierre : « Sur ta parole, je jetterai les filets », nous verrons nos filets, jadis vides, se remplir à craquer. C’est alors que l’Église redeviendra un refuge pour le monde, une lumière dans l’obscurité. Et devant « les brebis sans berger », si nous allons vers elles pour leur annoncer l’amour de Jésus-Christ, la compassion du Seigneur nous sera communiquée, et la vraie moisson commencera.

Au long de ce processus, nous faisons l’expérience de la fidélité de Jésus qui a promis : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20). Luc 5 et Matthieu 9 nous rappellent que la mission de l’Église et des croyants ne saurait être partielle ou passive. Nous sommes appelés à annoncer l’Évangile à toutes les nations, dans tous les domaines, auprès de tous. Le pasteur David Jang et de nombreux serviteurs de Dieu s’efforcent de mettre concrètement en pratique ce message, en ne le considérant pas comme une simple « bonne parabole » ou un « enseignement édifiant ». Nous aussi, nous sommes conviés à entendre cet appel, là où nous sommes.

Certes, nous pouvons avoir peur. Comme Pierre, nous pouvons penser : « Nous avons déjà tout essayé, nous n’avons rien pêché. » Ou nous pouvons être tentés de croire que « le moment n’est pas favorable », ou encore qu’« il n’y a plus de place pour l’Église dans ce monde ». Pourtant, Jésus nous ordonne encore de jeter le filet en eau profonde, nous assurant qu’il y a une grande moisson à faire et que nous devons être ces ouvriers. Face à ce commandement, imitons Pierre qui reconnaît : « Je suis un homme pécheur », tout en se relevant avec l’aide de la grâce divine.

Le pasteur David Jang appelle l’Église à ne pas rester figée sur les souvenirs d’anciens réveils (revivals) ou sur la croissance quantitative du passé, mais à prêcher l’Évangile avec confiance dans les nouvelles générations. Dans ce temps de bouleversements culturels et technologiques, beaucoup connaissent l’échec et l’amertume du « filet vide ». C’est à ce moment précis que l’Église doit entrer dans les profondeurs de l’âme humaine pour y apporter la « source d’eau vive », Jésus, et annoncer la liberté aux âmes privées de berger. C’est un travail difficile et effrayant parfois, mais Jésus nous donne l’assurance de son autorité et de son accompagnement.

Relire ces passages aujourd’hui nous oblige à reconsidérer l’urgence du salut des âmes et la mission qui nous est confiée. Luc 5, « pêcheurs d’hommes », Matthieu 9, « la moisson est grande », et Matthieu 28, « la Grande Commission », ne sont pas des textes distincts mais un ensemble cohérent. L’Église doit saisir cette vocation grandiose, former des ouvriers, se rendre présente dans le monde. Lorsque la parole « Tu seras pêcheur d’hommes » s’applique à chaque croyant et à chaque assemblée, les filets vides se remplissent soudainement. Quand vient le temps de la moisson, les brebis sans berger retournent à Jésus, et le Royaume de Dieu s’implante concrètement parmi nous. Cet accomplissement n’est pas le fruit d’un exploit humain, mais se produit « sur la parole du Seigneur » et par l’obéissance.

C’est pourquoi nous devons revenir à la question fondamentale : « Pourquoi l’Église existe-t-elle ? » Jeter le filet pour les poissons, récolter le blé dans le champ, sont deux manières de parler du même objectif : sauver des âmes. Si l’Église s’égare et néglige ce but essentiel, elle s’engage sur la voie de la sécularisation. Alors, le culte devient un simple rituel, le service une forme d’autosatisfaction et la communion un club fermé. Mais si nous prêtons l’oreille à l’appel : « Avance en eau profonde et jetez vos filets », et si nous répondons « présent » quand Jésus nous dit : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers », nous pourrons avancer sans relâche. Comme Pierre un matin en Galilée, nous entendrons la voix du Maître, et nous serons émerveillés de voir nos barques se remplir de poissons.

Tout au long de cette route, nous nous souvenons que Jésus a promis : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20). Malgré notre faiblesse ou nos peurs, du moment que nous avançons avec le Seigneur, nous pouvons vraiment devenir pêcheurs d’hommes, porter la voix du bon Berger aux brebis perdues, et accomplir la Grande Commission jusqu’aux extrémités de la terre. Le pasteur David Jang, comme tant d’autres saisis par cette parole, continue d’« avancer en eaux profondes » partout dans le monde. Puisse chacun de nous vaincre sa crainte et rejoindre cet ordre de mission du Seigneur.

C’est là le message que nous livre aujourd’hui Luc 5.1‑11 et Matthieu 9.35‑38. D’un côté, l’image du pêcheur, de l’autre, celle de la moisson. Nous comprenons ainsi pourquoi l’Église et les croyants doivent s’engager sans relâche dans l’œuvre du salut des âmes. Si nous ne perdons pas de vue cet objectif, l’Église demeurera le sel de la terre et la lumière du monde. Lorsque « le serviteur fidèle et prudent » (Matthieu 24.45) donne à chacun au temps convenable la nourriture dont il a besoin, ceux qui étaient « comme des brebis sans berger » trouveront le chemin du vrai Berger qu’est Jésus. Alors résonnera la joie de la moisson. « Avance en eau profonde et jetez vos filets » : que ces mots frappent à la porte de nos cœurs, et que la voix du Seigneur : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers » réveille l’Église. Puissent ces paroles être pour nous, individuellement et collectivement, un point de départ vers une nouvelle ère.

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Pastor David Jang – The Calling of a Disciple


1. The Call to “Go Out into the Deep and Let Down the Nets” and the Mission of a Disciple

The scene in which Jesus stands by the Lake of Gennesaret (the Sea of Galilee), as described in Luke 5:1-11, is an event we already know well from various Gospels. However, Luke 5 provides a more detailed and vivid account compared to Matthew 4. In particular, the command, “Put out into the deep water, and let down the nets for a catch” (Luke 5:4), and the declaration, “Do not be afraid; from now on you will catch men” (Luke 5:10) directly illustrate the concrete mission of those who are called as disciples. This scene dramatically reveals the turning point at which ordinary people—fishermen like Peter, Andrew, James, and John—become “fishers of men.”

Pastor David Jang interprets Jesus’ words, “Go out into the deep water, and let down the nets,” as practical instructions to fulfill our ‘heavenly mandate’ and the Great Commission. The transition (轉移) from a fisherman who catches fish to one who catches men represents a leap to an unimaginably higher dimension that human effort or knowledge alone could never conceive. Thus Peter, struck with awe, says, “Go away from me, Lord; I am a sinful man!” (Luke 5:8), and Jesus responds, “Do not be afraid; from now on you will catch men” (Luke 5:10). In Luke 5:1-11, we see how the disciple, who has just been called, experiences fear and excitement at once, as well as Jesus’ prophecy that they will walk a path entirely different from their past.

Here, we must once again meditate on the instruction, “Put out into deep water and let down the nets.” It goes beyond simply catching fish. For some, it can be a decisive calling in the midst of life, a moment to confirm the vocation they have received. The event by the Lake of Gennesaret poses a fundamental question that continually repeats in our own lives: For what purpose do we truly live, and to what end have we been called? Jesus told His disciples—who were fishermen—“Go out to the deep water.” To those who were discouraged after fishing in shallow water and failing all night, cleaning their nets in despair, Jesus paradoxically says to go back out to sea and let down the nets once more. Even though Peter confesses the reality, “Master, we’ve worked hard all night and haven’t caught anything” (Luke 5:5), a single word from the Lord overturns the entire situation.

According to Pastor David Jang, this is precisely the paradoxical truth that unfolds within faith. Realistically, there may be times when our situation is, “I’ve already tried—I’ve done everything I could—and it didn’t work. I came up empty.” This often applies to mission fields and evangelistic efforts. No matter how hard we strive, sometimes there seems to be no visible result, no apparent fruit. But when we once again obey the Lord’s word—“Go out into the deep”—we can experience a miracle in which the nets become so full that they begin to break. This historical yet symbolic event is what launches the disciples on their journey to become “fishers of men.”

In fact, Peter’s reply—“Master, we’ve worked hard all night and haven’t caught anything. But because you say so, I will let down the nets” (Luke 5:5)—contains an important principle. Even though all human experience and knowledge, along with an exhausted body and mind, concluded that it was “useless,” faith in God’s Word made him obey once more. As a result of letting down the nets according to Jesus’ command, they caught so many fish that the nets began to break. They had to call their partners in the other boat for help, and both boats were so filled with fish that they began to sink. This abundance symbolizes the blessings that come when we move according to the Lord’s Word. The same pattern applies to the ministry of evangelism. Saving souls and leading them to God is not accomplished by human power or wisdom but wholly through obedience to His Word and the work of the Holy Spirit.

Upon seeing this sight, Peter says, “Go away from me, Lord; I am a sinful man!” (Luke 5:8). This was not merely because he felt a sense of guilt; it arose from a profound realization that in the presence of such power, he himself could do nothing—that his life was small and insignificant. Before the Almighty Lord, he felt keenly how limited his self-reliant life truly was. Yet Jesus opens a new path for him, saying, “Do not be afraid; from now on you will catch men” (Luke 5:10). From a human perspective, being invited into a dimension so vastly different can be intimidating and unfamiliar. But wherever the Lord’s promise and command are present, fulfillment is assured.

We must accept Jesus’ words as our calling today. Applying this scene to the context of evangelism, we realize that issues of daily sustenance—“What shall we eat?”—are intimately connected with the spiritual mission of “saving souls.” Throughout church history, Jesus’ statement, “I will make you fishers of men,” has been cherished as a core verse for evangelism and missions. Churches have experienced revival grounded in this word, and many believers have learned obedience and devotion through it. Pastor David Jang calls Jesus’ command to “go out into the deep” an unchanging divine calling that stretches across “every generation” and “every corner of the world.”

Another noteworthy perspective in this text is that the process of discarding the identity of a “fisherman” and taking on the identity of a “fisher of men” happens very quickly. We generally assume that a major turning point in life requires a long period of time, but when Jesus said to Peter, “Put out into the deep water,” he responded, “But because you say so, I will let down the nets.” In that single moment, he experienced a powerful event that became the decisive trigger for entering the path of discipleship. Finally, “they left everything and followed Jesus” (Luke 5:11). This doesn’t necessarily mean they never fished again; rather, it means that from that point on, their life’s priority and ultimate purpose were centered on God’s kingdom and the salvation of souls. The very meaning of “casting nets” was transformed.

Indeed, Jesus’ command redefines an individual’s entire life. The nets are no longer meant merely for fish but are cast for people; no longer just for daily bread but for the salvation of souls. This shift—from “having labored all night and caught nothing” to “experiencing a wonderful victory by relying on the Lord’s Word”—contains a significant message for us. Pastor David Jang emphasizes that although the methods of catching fish and of saving souls may appear somewhat similar, in reality they belong to entirely different realms. Nonetheless, Jesus uses these images so that anyone can easily grasp the Gospel. This is the storytelling characteristic of the Gospels and the heart of Jesus’ teaching method.

Seminary students or church workers often preach on the phrase, “Put out into the deep water, and let down the nets.” The reason is simple: the evangelistic field is like “deep water,” a place that can appear utterly impossible for us. There are moments when all our efforts seem in vain and yield no results. In those times—when many are losing sight of the essence of church and the Gospel, or leaving the mission field behind—Jesus’ words awaken the church once more. Though we may grow weary from fruitless labor, those who “let down their nets again in reliance on His Word” will experience an unexpected abundance.

Building on this interpretation, Pastor David Jang has presented a concrete vision for how to “go out into the deep” in church ministry, missions, and education. For instance, in establishing Great Commission University (GCU), the aim was not just to transmit knowledge but also to satisfy the spiritual thirst of students and train them to be sent forth to world missions. If church education has become trapped in formality and tradition, it’s time to revisit the “deep waters”—namely, the mandate to “make disciples of all nations” (Matthew 28:19)—and to carry it out in real and practical ways.

Pastor David Jang encourages churches, various ministry organizations, and people in business to “go out into the deep and cast the net” to experience God’s work. Instead of remaining within our comfort zone—“the shallow waters”—he urges us to move toward the vast and daunting sea. Though it may involve an unknown challenge and the fear of failure, he teaches that where the Lord is present, and where His Word is given, astounding victory is guaranteed by faith.

Thus, in Luke 5:1-11, the core is not so much that “the catch of fish itself was a miracle,” but that the fishermen received a call to a whole new dimension, obeyed, and thereby witnessed “God’s kingdom” at work. The transition from empty nets to nets bursting with fish—driven by courageous obedience and complete trust in the Lord’s Word—results in a radical transformation in which the disciples come to live as “fishers of men.” Pastor David Jang says that the decision of the disciples to respond enthusiastically to this call, leaving everything behind to follow Jesus (Luke 5:11), applies to believers today. That calling should not lead us to a passive attitude of praying and waiting inside the church, but rather to an active stance of going into the world for evangelism and missions.

The central theme of this event can be summed up in one question: “For what purpose has the Lord called us?” The Apostle Paul writes in 1 Corinthians 1:26, “Brothers and sisters, think of what you were when you were called.” Those who are called are set apart to be used for God’s glory. And this takes concrete shape when we carry out the command, “Put out into the deep water and let down your nets.” Our vocation should not be limited to worship and service within the church but should focus on saving souls and bringing life in every area of our daily existence.

At the same time, we should pay attention to the disciples’ initial fear. Before hearing, “Do not be afraid; from now on you will catch men,” Peter experienced a sense of “vague terror” concerning a greater world he did not know. From his perspective, a fisherman’s life was all he knew—he had his own way of survival and perhaps some degree of satisfaction. Becoming a “fisher of men” meant entering a completely different ecosystem. Yet that fear must transform into excitement and hope. Before God calls us to broader horizons, we must depart from our old comfort zones. This symbolism is repeated in each individual’s spiritual journey.

“Go out into the deep water and let down your nets” may initially bring to mind our past failures or fears. Like Peter’s remark, “We’ve worked hard all night and haven’t caught anything,” we may be bound by memories of repeated attempts that ended in failure. But God’s Word operates beyond our deficiencies and weaknesses. When we decide, “Because You say so, I will let down the nets,” we finally experience the supernatural fruit in our lives. There, Peter confesses, “I am a sinful man.” Perhaps before this, he was proud of his fishing knowledge, his skills gained from years of work, and his familiarity with the sea. But the Lord’s single command changes all human calculations and predictions. At that moment, we realize our limitations and brokenness, and we bow before Him, calling ourselves “sinners.” Yet this confession need not lead to condemnation or despair; it becomes a gateway to a new dimension.

In that sense, Pastor David Jang teaches that only when we humble ourselves before the Lord and obey can we advance to deeper waters and broader visions that God opens for us. The lesson applies not just to personal faith but also to the entire ministry of the church and the expansion of God’s kingdom. On the mission field—especially overseas, among cultures, languages, and customs that are entirely different—we may repeatedly pull up empty nets. Our knowledge or strategies often fail. But when the Lord says, “Now go out to the deep,” or “Try a new way,” the one who obeys ultimately sees abundant fruit.

Pastor David Jang extends this same logic to the realms of art, music, business, academia, and social service. For example, an artist might ponder how to convey God’s message through their work; a musician might explore how to conduct ministry that transcends the boundary between sacred music and secular music to touch the deepest hearts of people. Businesspeople might consider how to use economic activities to lead more people to the Lord. At the center of all these endeavors must be “the Lord’s Word,” because our enthusiasm or human methods alone have clear limitations.

Luke 5 illustrates that when we obey Jesus’ unfamiliar instruction, we can break past old experiences or failures and discover a completely different calling. This calling quickly leads to “From now on you will catch men,” a great promise not only for the disciples but for all Christians today. To live as a “fisher of men” is to “save lives.” The church exists to save as many souls as possible, and believers must utilize their talents and time for this mission.

If we forget the command “Put out into the deep water, and let down your nets,” it is like salt losing its saltiness (Matthew 5:13). When salt loses its saltiness, it is thrown out and trampled underfoot. We must remain aware that the church’s mission and the believer’s mission are all about evangelism and missions—about saving souls. No matter how large a church may grow, how financially stable it becomes, or how diverse its programs may seem, if it neglects the essential mission of saving people, it is the same as salt losing its saltiness. Just as the first disciples felt fear at the enormity of their calling, we too may feel anxious. However, Jesus still says, “Do not be afraid.”

Carrying that calling and promise in our hearts, when we step out into a new dimension, we finally break free from “empty nets” and enjoy spiritual abundance. Evangelism and missions are never accomplished by human schemes or expertise alone. We may toil all night and catch nothing. But with one word from Jesus, the door to God’s kingdom is thrown open. This happened to those Galilean fishermen, and it can be reenacted in the spiritual reality of our lives today—this is the power of the Gospel.


2. The Time of Harvest and the Vision of Saving Souls

In Matthew 9:35-38, we see Jesus going through all the towns and villages, teaching in their synagogues, proclaiming the good news of the kingdom, and healing every disease and sickness. Then follows the statement, “When he saw the crowds, he had compassion on them, because they were harassed and helpless, like sheep without a shepherd” (Matthew 9:36). Jesus sees directly into the condition of the people’s souls, pointing out that they are wandering like sheep without a shepherd. Immediately afterward, He gives the famous metaphor about the harvest and the workers: “The harvest is plentiful but the workers are few. Ask the Lord of the harvest, therefore, to send out workers into his harvest field” (Matthew 9:37-38).

Pastor David Jang combines this passage with the “fisher of men” metaphor in Luke 5 to highlight the same mission of spreading the Gospel and saving souls. While the act of “catching fish” in the Sea of Galilee symbolizes evangelism, the agricultural image—“The harvest is plentiful, but the workers are few”—represents reaping souls from the land. The sea can be rough and deep, while the field is wide open beneath the sun. Though these images differ, both point to “saving people and giving them life.”

“The harvest is plentiful but the workers are few” remains as relevant today as in any period of church history. Even now, there is a vast expanse waiting for the Gospel, and countless souls outside the church are wandering like sheep without a shepherd. Yet the issue of “few workers” continues to persist. Sometimes, churches focus on bigger buildings and more programs but fail to raise up “workers” to gather each individual soul. Evangelism and missions often become tasks relegated to “someone else” or areas of complacency. However, Jesus says, “Ask the Lord of the harvest to send out workers,” thereby giving us the challenge to train up and send out workers.

These workers are the same “fishers of men” described in Luke 5. Jesus called ordinary fishermen from Galilee, transforming them into apostles who changed the course of world history. Although they were neither the intellectual elite of their time nor political or religious authorities, by answering Jesus’ call with obedience, they became the pivotal workers who spread the Gospel throughout the world. They proclaimed the kingdom of heaven and forgiveness of sins, the message Jesus Himself had taught. This principle applies just as much to the modern church. Even today, God can speak into our ordinary lives: “From now on you will catch men.” His lament that “the harvest is plentiful, but the workers are few” still rings in our hearts, urging the church to cultivate and send out those workers.

Pastor David Jang insists that to rekindle this sense of mission, the minds of pastors, theologians, and regular believers alike must be renewed. We must break free from the individualistic perspective that says, “As long as I have my own faith and my salvation is assured, that’s enough,” and place the Great Commission—“Go and make disciples of all nations” (Matthew 28:19)—at the center of our lives. According to Matthew 28:19-20, Jesus commanded, “Therefore go and make disciples of all nations, baptizing them in the name of the Father and of the Son and of the Holy Spirit, and teaching them to obey everything I have commanded you.” He then promised, “Surely I am with you always, to the very end of the age.” This is never “a lonely journey”—the Lord Himself walks it with us.

The time for harvest is now. We often say, “We’re not yet ready. Maybe someday…” and postpone it. But Jesus declares, “The harvest is plentiful,” meaning the fields are ripe for harvest right now if only the workers are prepared. The problem is the shortage of workers, which strongly suggests that Christ is telling believers, “Therefore, you go.” In the history of Gospel proclamation, when people have gone first, risking their own lives in devotion, new regions and cultures have been reached, and churches established.

Herein lies the importance of the prayer, “Ask the Lord of the harvest, therefore, to send out workers.” But it should not end with prayer alone. Often those who pray are themselves called to be the answer. Pastor David Jang emphasizes that if you pray, you should also be ready to become one of those workers. Prayer is not only a channel to communicate with God’s heart but also a catalyst for change in our own lives. In both the Old and New Testaments, God consistently revealed His will to those who prayed and called them to concrete obedience. Think of Moses, David, Isaiah, Jeremiah. Each recognized their own lack, yet rose to obey God’s commands. Isaiah’s confession—“Here am I. Send me!” (Isaiah 6:8)—reflects this spirit.

The fishermen in Luke 5 followed a similar path. They had worked through the night and caught nothing, yet by obeying Jesus’ word to let down their nets again, they saw a miracle. This miracle wasn’t limited to an abundant catch of fish; it led them to ask, “What must I do next?” And they immediately left their boats and nets to follow Jesus. To follow Jesus meant reprioritizing their entire lives. In so doing, they became harvest workers and fishers of men, playing a crucial role in laying the foundation of the church.

Pastor David Jang teaches that this same path is laid out for today’s church and believers. We must soberly acknowledge our “empty nets” and trust in the Lord’s Word to cast them once more. “Empty nets” can refer not only to a lack of success in evangelism or slow church growth; it can also symbolize our own spiritual distance from God, a lack of longing for His Word, or a church that fails to be salt and light in society, content within its own walls. Such conditions reflect spiritual emptiness. Yet even at those moments, the Lord still says, “Go out into the deep!”—in other words, obey the Word again.

The harvest field always requires fresh challenges. Clinging to outdated forms of worship or old evangelistic methods might hinder the effective communication of the Gospel to newer generations and cultures. The core message of the Gospel—the death and resurrection of Jesus Christ for our sins—never changes. But how we deliver it and the “deep waters” into which we must venture vary from age to age.

At the same time, Matthew 9 shows us how Jesus actually carried out His ministry: going through all the towns and villages, teaching in synagogues, proclaiming the kingdom, and healing every disease and sickness. Jesus did not stay in one place, passively waiting for people to come. He went right into the midst of their daily lives, saw their pain, and healed their diseases. This example teaches us that we, too, must go to where people actually live, to places where suffering and brokenness abound. We must meet them with open hearts and preach the love of Jesus and the Gospel.

Pastor David Jang emphasizes that churches must not remain bound to a “building-centered” or “program-centered” mindset. While having a place of worship and various programs can be beneficial for nurturing believers, the parable of the harvest reminds us that reaping occurs in the field. As crops ripen in the fields, so do souls await the Gospel in society at large. For the church to truly care for these souls, it must step into its local community, its city, and even other nations and cultures. We are to remember Jesus’ words, “Do not be afraid; from now on you will catch men,” as we sow seeds of the Gospel and bring in the harvest.

The statement, “The harvest is plentiful, but the workers are few,” challenges each of us with, “Therefore, you go.” How long will we wait for someone else to do it? Each individual must recognize that they themselves are called to be workers in their own environment. This calling is not just for pastors or missionaries; it is the Great Commission for the entire church community. Some will minister in their workplaces, others in the arts, others in education, and still others in business—wherever their talents and opportunities lie, they can fulfill the role of “fishers of men.”

Pastor David Jang refers to this as an “expanded paradigm of missions across various fields.” In the past, “missionaries” referred primarily to those who traveled overseas to preach the Gospel. But now, every realm of society is a mission field in need of the Gospel: media, culture, the arts, education, IT, business—any place where people need to hear the good news. And because Jesus Himself said, “Ask the Lord of the harvest to send out workers,” the church must raise up these workers and send them out.

Matthew 9’s “harvest” metaphor and Luke 5’s “fishers of men” metaphor share the same theme. The first is to have the heart of God—the compassion for souls. Jesus saw the crowds and had compassion on them because they were “harassed and helpless.” This reflects more than physical suffering; it highlights their spiritual exhaustion and lack of direction. Sheep without a shepherd are defenseless against predators, unable to find their way if they get lost. Today, many are lost in meaninglessness or wandering in darkness. The church cannot afford to ignore this reality if it is to remain true to the Gospel.

Second, actual “workers” are needed to bring in these souls. The church must not stop at feeling love and pity but must possess the practical ability to carry out the work. The Word must be preached, evangelistic doors must be opened, and souls who enter the church must be discipled until they too become harvest workers, creating a virtuous cycle. This cycle is precisely what it means to obey the command, “Go out into the deep and let down your nets.” The church shares the blessing of nets that are about to burst, and continues in prayer and dedication to save even more people.

Pastor David Jang contends that a truly active church should not be limited to sermons and worship. It must engage in education, training, community service, and specialized ministries in order to connect with the world. Jesus, who taught in the synagogues and also moved through towns and villages healing the sick, provides our modern template for effectively sharing the Gospel. We must listen to people’s real needs, empathize with their pain, and serve them with love as the first step. Then we must move on to address their ultimate spiritual thirst, proclaiming the cross and resurrection of Jesus Christ.

The phrase “harassed and helpless, like sheep without a shepherd” does not merely apply to people long ago. In our modern age, mental and spiritual emptiness, depression, addiction, relational conflicts, and materialistic worldviews abound. In these circumstances, when the church testifies to Jesus—the true Shepherd—and His Gospel, many will find freedom and peace. That is the clearest understanding and application of “the harvest is plentiful but the workers are few.” In responding to this call for workers, each of us must reflect on our own stance. Are we saying, “Lord, I’m not qualified. Someone else must go,” or are we responding, “Yes, Lord, I will be that worker”?

What the church needs today is the passion of “fishers of men” and the wisdom of “harvest workers.” If we grasp the value of a single soul returning to God, we cannot treat this mission lightly. Indeed, our earthly mandate—The Great Commission—is rooted in this. Pastor David Jang refers to it thus: “The ultimate goal of evangelism is to manifest God’s kingdom on earth as it is in heaven.” For that kingdom to be realized, we must obey Jesus’ command to “make disciples of all nations,” baptizing them and teaching them to observe His commands, all while praying for the manifestation of the Holy Spirit’s power.

Ultimately, Luke 5 and Matthew 9 converge on one conclusion: “Go and gather people—catch souls.” Using different images—one from fishing, one from farming—both passages reveal Jesus’ heart and the church’s mission. As Paul writes, “Brothers and sisters, think of what you were when you were called” (1 Corinthians 1:26). When we contemplate God’s calling, we see that it is directed at “the salvation of souls.” When we answer that call with “Amen,” the church becomes salt that does not lose its saltiness and a light that shines in the darkness. Through faithful and wise servants who “give them their food at the proper time” (Matthew 24:45), the world will see that it need no longer be “sheep without a shepherd,” but can instead experience the joy of returning to the Good Shepherd.

When we see the empty nets become abundantly full in the deep waters, and watch wandering sheep return to God’s flock, we recognize that the call remains alive for us all. At the center of our lives, we must again trust the Word and let down our nets, and we must also decide to gather those sheep who are without a shepherd. According to Pastor David Jang, the most crucial factor in all this is “obedience that overcomes fear.” No matter how dire the circumstances or how inadequate our abilities may seem, when the Lord’s command arrives, the act of obedience marks the beginning of great works. Those who experience these works will proclaim the Gospel to the ends of the earth, and in the harvest field, abundant grain awaits its Master.

This is the insight we gain when we read together the phrases, “Put out into deep water and let down the nets,” and, “The harvest is plentiful, but the workers are few.” One metaphor is set on the sea, the other on the land, yet both convey God’s plan of redemption. The roles of “fisher of men” and “harvest worker” belong to us all. When we, like Peter, confess, “Because you say so, I will let down the nets,” our empty nets will be filled to bursting, and we will remember again that the church must serve as a refuge and light for the world. Furthermore, as we approach lost sheep with the love of Jesus, the heart of our compassionate Shepherd will become ours, and the true harvest will begin. Throughout it all, God will faithfully keep His promise: “And surely I am with you always, to the very end of the age” (Matthew 28:20).

Luke 5’s account of the miraculous catch and Matthew 9’s harvest parable remind us that the church’s calling and the believer’s mission cannot be partial or passive. We are to spread the Gospel to all nations, all sectors, and all people—to cast the net, reap the harvest, and work toward the expansion of God’s kingdom. Pastor David Jang, among many pastors, theologians, and devoted believers, has endeavored to apply these words not merely as a “good parable” or “teaching” but as a reality in daily life. We, too, must take this call seriously in our respective contexts.

Fear may be present. Our shoulders may be weighed down by memories of having “toiled all night and caught nothing.” Some may say, “Now is not the time,” or argue that “the church has lost its influence,” or “the world rejects the Gospel,” fueling skepticism. Despite all this, Jesus continues to command, “Put out into deep water and let down the nets.” He says the harvest is plentiful and calls us to be those workers. Like Peter, we can confess our sinfulness yet rise up in the grace God provides.

Pastor David Jang urges the church not to cling merely to past revival experiences or numeric growth but to bear witness to the living power of the Gospel for the next generation. In times of dramatic cultural and civilizational shifts, more people will experience “toiling all night and catching nothing.” Precisely then, the church must go to the deep waters of the human soul, preaching “Jesus, the giver of living water,” to those who are lost and proclaiming salvation to the “sheep without a shepherd.” While this may be challenging and fear-inducing, the authority and presence of Jesus remain with us, enabling us to accomplish it.

Reflecting again on these words, we reaffirm the urgency of saving souls and the mission already entrusted to us. Luke 5 shows us the calling of “fishers of men,” Matthew 9 depicts the urgency of the “harvest,” and Matthew 28:19-20 proclaims the “Great Commission.” They are not separate stories but intimately connected. With this great calling in mind, the church must nurture workers and advance into the world. Only when the church and each believer accepts the promise, “You will catch men,” do we escape the predicament of empty nets and share in the joy of a bountiful catch. And in the harvest season, as those wandering like lost sheep return to Jesus, we will witness the reality of God’s kingdom expanding. All of it is accomplished not by human strength, but through “obedience to the Word” that opens the way.

Thus, we must return to the fundamental question: “Why does the church exist?” The acts of catching fish and gathering the harvest both signify the salvation of souls. If the church forgets this primary purpose, it quickly slides toward secularization. Worship can become a mere event, service can become self-serving, and fellowship can degenerate into a closed social club. Yet if we heed the commands, “Put out into the deep and let down the nets,” and, “The harvest is plentiful, but the workers are few,” we will not remain stagnant but continue to advance. Like Peter, we will once again hear the Lord’s command by the shores of the Sea of Galilee, see our nets overflowing, and stand in awe of God’s work.

Throughout this journey, we must remember Jesus’ promise: “And surely I am with you always, to the very end of the age” (Matthew 28:20). Despite our fear and weakness, as long as the Lord of the harvest is with us, we can become fishers of men, proclaim the Shepherd’s voice to sheep without a shepherd, and fulfill the Great Commission that leads us to the ends of the earth. Many, including Pastor David Jang, live this out worldwide, “letting down their nets in deep waters.” May we also overcome our fears and heed His command.

Such is the message that Luke 5:1-11 and Matthew 9:35-38 present to us today. With one metaphor drawn from fishing and another from farming, both passages challenge us to understand why the church and believers must devote themselves to the task of saving people. If we remain true to that goal, the church stays salty and the lamp shines in the darkness. When faithful and wise servants “give them their food at the proper time” (Matthew 24:45), the world will no longer wander as lost sheep but will return to Jesus, experiencing the joy of harvest. May “Put out into the deep water and let down the nets” and “The harvest is plentiful, but the workers are few” penetrate our hearts, ushering in a new beginning for each of us and for the church as a whole.

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Pastor David Jang – El llamado del discípulo


1. El llamado a ir a lo profundo y echar las redes, y la misión del discípulo

La escena en que Jesús está de pie a orillas del lago de Genesaret, en el mar de Galilea (Lc 5:1-11), es un pasaje que ya conocemos por varios evangelios, pero el capítulo 5 de Lucas ofrece una descripción algo más detallada y vívida que Mateo 4. En particular, la orden “Boga mar adentro, y echad vuestras redes para pescar” (Lc 5:4) y la declaración “No temas; desde ahora serás pescador de hombres” (Lc 5:10) muestran directamente la misión concreta de quienes han sido llamados a ser discípulos. Es el punto de quiebre que revela de forma dramática cómo personas comunes, como Pedro, Andrés, Jacobo y Juan —pescadores del lago de Galilea—, llegan a ser “pescadores de hombres”.

El pastor David Jang, al predicar sobre este texto, interpreta la orden de Jesús “Boga mar adentro y echad vuestras redes” como una “misión divina” y como una pauta de acción práctica para cumplir la “Gran Comisión”. La transición de pescar peces a pescar hombres representa un salto de dimensión tan grande que escapa a toda lógica o conocimiento humano. Por ello, en esta escena, Pedro siente temor y exclama: “Apártate de mí, Señor, porque soy hombre pecador” (Lc 5:8), mientras que Jesús responde: “No temas; desde ahora serás pescador de hombres” (Lc 5:10). Aquí se revelan al mismo tiempo el temor y el entusiasmo que vive el discípulo llamado por Jesús, junto con la profecía de un camino totalmente diferente a su vida anterior. Lucas 5:1-11 expone este suceso en el que se fusionan la inquietud del hombre y la palabra profética del Señor.

En este punto, debemos meditar de nuevo acerca de la orden “Boga mar adentro, y echad vuestras redes”. No se trata simplemente de pescar o no pescar. Para algunos, puede ser un momento crucial para afirmar la vocación recibida en la mitad de su vida. El acontecimiento a orillas del lago de Genesaret interpela continuamente la esencia de nuestra existencia: ¿Para qué vivimos? ¿Con qué propósito hemos sido llamados? Jesús ordenó a aquellos discípulos, quienes eran pescadores, que entraran en aguas profundas. Estaban cansados y derrotados, lavando las redes en la orilla después de una noche de fracaso, cuando el Señor les dio esta instrucción que contradecía toda lógica: “Vayan de nuevo al mar y echen las redes”. La confesión realista de Pedro —“Maestro, habiendo trabajado toda la noche, nada hemos pescado”— quedó en entredicho al pronunciar Jesús Su palabra, la cual volteó por completo la situación.

El pastor David Jang enfatiza que esta es precisamente la verdad paradójica que acontece dentro de la fe. En la realidad, sí puede que exista la situación de “ya lo intenté todo, no se pudo, regresé con las manos vacías”. Y eso a veces ocurre en la evangelización y la misión: por mucho que nos esforcemos, parece que no hay resultados ni frutos. Sin embargo, cuando volvemos a obedecer la palabra del Señor, es decir, “Boga mar adentro”, podemos experimentar el milagro de las redes que se llenan hasta romperse. Este hecho histórico y a la vez simbólico fue lo que dio inicio al camino de los discípulos como “pescadores de hombres”.

En realidad, la respuesta de Pedro: “Maestro, toda la noche hemos estado trabajando y nada hemos pescado; mas en tu palabra echaré la red” (Lc 5:5) contiene un principio vital. Aun con toda la experiencia y conocimiento humano, e incluso con el cuerpo y la mente exhaustos que ya habían renunciado, la fe en la palabra de Dios lo impulsó a obedecer una vez más. Y al seguir esa palabra, al echar las redes, se pescó tal cantidad de peces que las redes se rompían. Tuvieron que llamar a otra barca para que los ayudaran, y ambas barcas comenzaron a hundirse de tanto peso. Esto muestra simbólicamente la abundancia que se recibe cuando se actúa siguiendo la palabra del Señor. Lo mismo ocurre en la obra evangelizadora: salvar almas no depende de la capacidad o sabiduría humanas, sino de la obediencia a la palabra y de la obra del Espíritu Santo.

Al ver semejante escena, Pedro exclamó: “Apártate de mí, Señor, porque soy hombre pecador”. Esto no era solo el producto de un simple sentimiento de culpa, sino la conciencia de que “ante quien obra tal poder, nada puedo hacer; mi vida es pobre e insignificante”. Al confrontarse con el Señor todopoderoso, experimentó cuán limitados eran sus propios recursos. Sin embargo, Jesús dijo: “No temas; desde ahora serás pescador de hombres”, abriéndole un nuevo camino. Ser invitado a una dimensión completamente distinta puede provocar temor y resultar un desafío desconocido para el ser humano, pero allí donde está la promesa y el mandato del Señor, hay la certeza de su cumplimiento.

Ahora debemos asumir las palabras de Jesús como un llamado que también nos atañe hoy. En general, se suele aplicar esta escena al ámbito de la evangelización, comprendiendo que “qué comer o de qué vivir” —los asuntos cotidianos— y la “tarea de salvar a las personas” —la dimensión espiritual— están estrechamente vinculados. A lo largo de la historia de la iglesia, el imperativo “seréis pescadores de hombres” ha sido muy apreciado como uno de los textos centrales sobre evangelización y misión. Basándose en esta palabra, la iglesia ha crecido y muchos creyentes han aprendido la entrega y la obediencia. El pastor David Jang se refiere a ello como “la orden de ir a las aguas profundas es el llamado inmutable de Dios para todas las generaciones y para todo el mundo”.

Además, en este pasaje podemos resaltar otro aspecto: el proceso de desprenderse de la identidad de “pescador” para asumir la de “pescador de hombres” sucede en un instante muy breve. Normalmente, se cree que para un gran cambio en la vida se necesita mucho tiempo, pero cuando Jesús dijo a Pedro “Boga mar adentro”, él respondió “en Tu palabra echaré la red” y, de inmediato, experimentó esa obra milagrosa. Esa experiencia sirvió de detonante decisivo para entrar en el camino del discipulado, hasta el punto de que abandonaron todo y siguieron a Jesús (Lc 5:11). No se trata de que, a partir de aquel día, jamás volvieran a pescar, sino que sus prioridades y su propósito supremo cambiaron: ahora estaban puestos en el reino de Dios y en la salvación de las almas. En otras palabras, la misma acción de “echar las redes” adquirió un nuevo significado.

Así, el mandato de Jesús reordena la vida entera de una persona. Deja de ser una red para pescar peces y se convierte en una red para salvar personas; se pasa del pan de cada día a la misión de salvar las almas; se abandona la mentalidad de “trabajamos toda la noche y no conseguimos nada” para sumergirse en “la sorprendente victoria de confiar en la palabra del Señor”. Todo este proceso nos transmite un mensaje profundo. El pastor David Jang explica que, si bien en apariencia la mecánica entre pescar peces y ganar almas se parece, en realidad pertenecen a dos dimensiones muy distintas. Sin embargo, Jesús recurre a esa imagen para que cualquiera pueda entender con facilidad el evangelio. Esta es una característica narrativa de los evangelios y la forma propia de enseñar que tenía Jesús.

Por lo general, estudiantes de teología y obreros de la iglesia han predicado muchas veces sobre la frase “Boga mar adentro, y echad vuestras redes”. Esto se debe a que el escenario de la evangelización parece precisamente “mar adentro”, donde a simple vista es imposible cosechar frutos con nuestras fuerzas. Cuando muchos pierden la esencia de la iglesia y el evangelio, o se alejan de la labor evangelizadora esperando que “alguien más la haga”, esta palabra de Jesús vuelve a despertar a la iglesia. La experiencia del fracaso y el aparente esfuerzo en vano puede agotarnos, pero quien se atreve a echar nuevamente las redes “en Su palabra” acaba presenciando una abundancia inesperada.

Partiendo de esta interpretación del pasaje, el pastor David Jang presenta una visión concreta para la obra de la iglesia, la misión y la educación, invitándonos a adentrarnos realmente “en aguas profundas”. Por ejemplo, con la fundación de Great Commission University (GCU), se propone no solo impartir conocimientos, sino también saciar la sed espiritual de los estudiantes y enviarlos al mundo para la obra misionera. Si la educación eclesiástica se había limitado a la tradición y la forma, ahora llama a convertirla en el “mar profundo” —la oportunidad de cumplir de manera real el mandamiento de “id, y haced discípulos a todas las naciones” (Mt 28:19)—.

El pastor David Jang exhorta a la iglesia, a las distintas organizaciones de ministerio e incluso a cada persona en su lugar de trabajo a “ir a lo profundo y echar la red” para experimentar la obra de Dios. No se trata de quedarse en lo familiar y cómodo —en la orilla—, sino de lanzarse a ese mar inmenso y desconocido. Allí acecha el temor al fracaso, pero allí también está la promesa de la presencia y la palabra del Señor que garantiza una victoria asombrosa.

Así pues, en Lucas 5:1-11 el milagro no reside solamente en la pesca en sí, sino en la experiencia de un grupo de pescadores que recibe un llamado a un plano completamente diferente, y que, al someterse, contempla “el mundo de Dios”. La transformación de una red vacía a una red llena de peces, la valentía de adentrarse en lo profundo confiando plenamente en la palabra del Señor, y la revolución que conlleva convertirse en “pescadores de hombres” expresan claramente este cambio radical de la vida. Los discípulos respondieron con tal decisión que dejaron todo y siguieron a Jesús (Lc 5:11). El pastor David Jang afirma que este mismo llamado sigue vigente para nosotros hoy. No es un llamado a una actitud pasiva de esperar en la iglesia, sino a una acción concreta de salir y trabajar en la evangelización y la misión.

El eje central de este suceso es la pregunta: “¿Para qué nos ha llamado el Señor?”. El apóstol Pablo, en 1 Corintios 1:26, dice: “Pues mirad, hermanos, vuestra vocación…”. Los llamados por Dios son consagrados para la gloria de Dios, y esa consagración se traduce en el acto de “ir a lo profundo y echar la red”. Nuestra vocación no se restringe al culto y al servicio dentro de la iglesia; se extiende a todos los ámbitos de la vida con el objetivo de salvar almas y llevarlas a la vida eterna.

Otro aspecto para resaltar es el miedo de los discípulos. Hasta que escuchó “No temas; desde ahora serás pescador de hombres”, Pedro albergaba un temor vago ante ese “mundo más grande” que no conocía. Él se había conformado con su modo de vida como pescador, o tal vez se había aferrado a su forma de subsistencia. Convertirse en “pescador de hombres” implicaba ingresar a un ecosistema completamente distinto. Sin embargo, ese miedo debería transformarse en ilusión y esperanza. Cuando Dios llama a ensanchar nuestro territorio, también nos invita a abandonar la zona segura. Esto se repite de manera simbólica en la jornada espiritual de cada creyente.

La orden de “ir a lo profundo y echar las redes” inicialmente puede despertar la memoria de fracasos pasados. Como dijo Pedro: “Maestro, habiendo trabajado toda la noche, nada hemos pescado”, podemos sentirnos atados por el recuerdo de intentos fallidos. Pero la palabra de Dios excede nuestras carencias e impotencia. Cuando tomamos la decisión de “echar la red basados en Su palabra”, finalmente presenciamos frutos sobrenaturales. Allí Pedro confesó: “Soy hombre pecador”. Tal vez antes presumía de su experiencia en alta mar, de su técnica de pescador y de sus años en el oficio. Sin embargo, cuando el Señor pronuncia una sola palabra, todos nuestros cálculos y pronósticos se vuelven inútiles. Es entonces cuando el ser humano, reconociendo su fragilidad, se rinde ante el Señor. Pero esta rendición no conlleva culpa o derrota, sino que abre la puerta a un nivel de vida completamente renovado.

En ese sentido, el pastor David Jang explica que cuando nos humillamos y obedecemos al Señor, podemos acceder al “mar más profundo” y a la “visión más amplia” que Él nos propone. Esta enseñanza no se limita a la fe personal, sino que se aplica a la iglesia como comunidad y a toda la tarea de la expansión del reino de Dios. En el campo misionero o en la evangelización, especialmente al dirigirnos a países lejanos o culturas desconocidas, a menudo experimentamos “redes vacías” una y otra vez. Nuestros conocimientos y estrategias pueden resultar inútiles. Pero cuando el Señor dice “ahora ve a aguas más profundas” o “prueba un método nuevo”, los que obedecen terminan viendo frutos abundantes.

El pastor David Jang aplica la misma lógica en campos como las artes, la música, los negocios, la academia o el servicio social. Si alguien es artista, puede preguntarse cómo transmitir el mensaje de Dios a través de sus obras; si es músico, cómo conmover lo profundo del corazón de las personas —sea en la alabanza o en la música secular—; si tiene un negocio, de qué manera su actividad comercial puede llevar a más personas al Señor. En todos estos ámbitos, la esencia es la palabra del Señor. Nuestras energías o metodologías tienen límites muy claros.

Lucas 5 muestra que cuando obedecemos a un Jesús que se manifiesta de forma a veces inesperada, rompemos el molde de nuestros fracasos o limitaciones previas y descubrimos un llamado a otra dimensión: “Desde ahora serás pescador de hombres”. No solo se aplica a los discípulos de aquel entonces, sino también a todos los cristianos de hoy. Ser “pescador de hombres” significa “salvar vidas”. La razón de ser de la iglesia es salvar almas, y cada creyente está llamado a invertir sus talentos y su tiempo en esta misión.

Si olvidamos la orden “Boga mar adentro, y echad vuestras redes”, seríamos como la sal que pierde su sabor (Mt 5:13). Si la sal no sala, la gente la desecha y la pisa. Es fundamental que la iglesia y cada cristiano reconozcan que su misión es la evangelización y la misión, es decir, salvar a las personas. Por muy grande o estable que una iglesia sea, por mucho dinero que posea o por muy variadas que resulten sus actividades, si pierde de vista la salvación de las personas, es como la sal desvanecida. Al inicio, los discípulos sintieron un gran temor ante el llamado de Jesús, y nosotros también podemos experimentarlo. Pero Jesús sigue diciendo: “No temas”.

Guardar esta promesa y avanzar hacia una nueva dimensión es la clave para dejar atrás la “red vacía” y gozar la abundancia espiritual. La evangelización no es un asunto de artimañas o técnicas humanas: aunque trabajemos toda la noche, es posible no conseguir nada. Pero la palabra de Jesús —junto con su guía— abre la puerta al reino de Dios. Así ocurrió con los discípulos en Galilea, y lo mismo puede sucedernos hoy con el poder del evangelio.


2. El tiempo de la cosecha y la visión de la salvación de las almas

En Mateo 9:35-38 vemos a Jesús recorriendo todas las ciudades y aldeas, enseñando en las sinagogas, predicando el evangelio del reino y sanando toda enfermedad y dolencia. A continuación, leemos: “Y al ver las multitudes, tuvo compasión de ellas; porque estaban desamparadas y dispersas como ovejas que no tienen pastor” (Mt 9:36). Jesús vislumbró el estado espiritual de la gente y observó que vagaban como ovejas sin pastor. Luego pronuncia la famosa figura sobre la cosecha y los obreros: “A la verdad la mies es mucha, mas los obreros pocos. Rogad, pues, al Señor de la mies, que envíe obreros a su mies” (Mt 9:37-38).

El pastor David Jang combina este pasaje con el de Lucas 5 sobre los “pescadores de hombres”, señalando que ambas metáforas (la pesca y la cosecha) apuntan a la misma misión: anunciar el evangelio y salvar almas. Si en Galilea el acto de “pescar” sirvió como imagen de la evangelización, en la metáfora de “la cosecha” (Mt 9) se ilustra la recolección de las almas en la tierra. El mar es un lugar profundo e impredecible, mientras que el campo está a la intemperie y bañado por la luz del sol. Pese a sus diferencias, ambas imágenes convergen en el mismo objetivo: salvar a las personas y conducirlas a la vida eterna.

“La mies a la verdad es mucha, mas los obreros pocos” es una palabra de Jesús que sigue vigente en todas las épocas de la historia cristiana. También hoy queda mucha tierra para sembrar el evangelio; fuera de la iglesia hay incontables almas que vagan cual ovejas sin pastor. Y sin embargo, el problema de la “escasez de obreros” persiste. A veces las iglesias se afanan por tener edificios más grandes y más programas, pero descuidan formar “obreros” que trabajen para cosechar las almas. La evangelización y la misión pueden pasar a ser algo que “alguien más hará” o que otros delegan. Sin embargo, Jesús insiste: “Rogad, pues, al Señor de la mies que envíe obreros”. Esto requiere una participación activa y un clamor a Dios para que se levanten y sean enviados.

Esos obreros son los mismos “pescadores de hombres” de Lucas 5. Jesús llamó a pescadores sencillos de Galilea y los transformó en apóstoles que cambiarían la historia mundial. Aunque no eran la élite ni formaban parte de la jerarquía política o religiosa, al obedecer el llamado de Jesús, se convirtieron en los pilares de la difusión del evangelio. Ellos predicaron el mensaje del perdón de pecados y del reino de los cielos hasta los confines del mundo. Este principio se aplica de igual forma a la iglesia actual. Dios sigue llamando a personas comunes y corrientes en su vida diaria, diciéndoles: “Desde ahora serás pescador de hombres”. Y como “la mies es mucha, mas los obreros pocos”, la iglesia debe formar y enviar estos obreros con urgencia.

El pastor David Jang subraya la necesidad de que la iglesia, los pastores, los teólogos y cada creyente reaviven el sentido de esta misión. Hay que superar la visión individualista de “mientras yo tenga mi salvación asegurada, es suficiente”, y poner en el centro de la vida la “Gran Comisión” de llevar el evangelio hasta los confines de la tierra. Según Mateo 28:19-20, Jesús ordenó: “Id, y haced discípulos a todas las naciones…”. Este es el encargo supremo para la comunidad cristiana. Además, Jesús prometió: “He aquí yo estoy con vosotros todos los días, hasta el fin del mundo” (Mt 28:20). No es un camino que recorramos solos; es un sendero acompañado por el mismo Señor.

El momento de la cosecha es ahora. A menudo lo posponemos pensando: “No estoy listo; cuando llegue el momento…”. Pero Jesús dijo con firmeza: “La mies es mucha”. Es decir, los campos están blancos y listos para la siega, si tan solo hubiera suficientes obreros dispuestos. La dificultad radica en la falta de obreros y, por ende, se convierte en una llamada de atención a la iglesia y a cada creyente para que “vayamos”. En la historia de la misión, siempre ha habido hombres y mujeres que se adelantaron con sacrificio, permitiendo que el evangelio fuera sembrado en nuevas regiones y culturas para luego ver nacer nuevas iglesias y ganar almas.

En este sentido, la exhortación de “rogad al Señor de la mies” debe resonar profundamente en la iglesia. No se trata solo de orar: a veces, los que oran también han de transformarse en la respuesta a esa petición. El pastor David Jang lo recalca: “Al orar, decide también ser tú uno de esos obreros”. La oración es el canal de comunión con el corazón de Dios y, a su vez, el motor que transforma nuestras vidas. Tanto en el Antiguo como en el Nuevo Testamento, cuando alguien oraba, el Señor revelaba Su voluntad y los llamaba para llevarla a cabo. Moisés, David, Isaías o Jeremías sintieron su propia insuficiencia, pero se levantaron para cumplir el mandato de Dios. Así exclamó Isaías: “Heme aquí, envíame a mí” (Is 6:8).

Ocurrió lo mismo con los pescadores en Lucas 5: la noche de trabajo infructuoso con redes vacías culminó en el milagro cuando obedecieron al mandato de Jesús. Ese milagro no se limitó al aspecto material de la pesca, sino que los condujo a preguntarse: “¿Ahora qué debo hacer?”. Ellos “dejándolo todo, le siguieron” al instante (Lc 5:11). Seguir a Jesús implicó resignar sus prioridades cotidianas para abocarse a la difusión del evangelio y a la edificación de la iglesia. Así, fueron transformados en los instrumentos fundamentales de la propagación del mensaje de Jesucristo. El pastor David Jang enseña que la iglesia y los cristianos de hoy debemos recorrer el mismo proceso. Reconocer nuestras “redes vacías” y, basándonos en la palabra del Señor, arrojarlas de nuevo.

“Redes vacías” no significa solo el fracaso en la evangelización o el lento crecimiento numérico de la iglesia. Puede aludir también a mi alma cuando está distante de Dios o a una vida espiritual mecanizada, sin sed por la palabra. O quizá describa a una iglesia que se repliega tras sus muros, sin ejercer la influencia de luz y sal en el mundo. Estos estados de carencia espiritual son “redes vacías”. Y aun así, el Señor nos dice “Boga mar adentro”. Nuevamente, la orden es obedecer Su palabra.

El escenario de la cosecha siempre nos exigirá nuevas iniciativas. Aferrarnos a “las formas antiguas” y al “viejo estilo de evangelizar” puede no resultar efectivo en una cultura cambiante. El contenido esencial del evangelio nunca cambia —Cristo crucificado y resucitado que venció el pecado y la muerte—, pero las maneras de anunciarlo, así como los contextos en los que debemos adentrarnos, sí varían en cada generación.

Por otro lado, la forma de actuar de Jesús en Mateo 9 —visitar todas las ciudades y aldeas, enseñar en las sinagogas y sanar enfermedades— nos ofrece pistas de gran relevancia. Jesús no se quedaba quieto esperando a que la gente llegara a Él, sino que salía al encuentro de las multitudes y se involucraba en sus necesidades y dolores. Este es un modelo que debemos imitar: la iglesia está llamada a salir al mundo real, donde hay personas heridas y marginadas, para llevarles el amor de Jesús y el mensaje del evangelio.

El pastor David Jang hace hincapié en que la iglesia no debe permanecer encerrada en su “edificio” ni limitarse a una “programación” interna. Estos recursos pueden ser útiles, pero, al igual que en la metáfora de la mies, la “cosecha” acontece fuera, en los campos. Allí están las almas sedientas de “evangelio”, como ovejas sin pastor. Para que puedan encontrar a Cristo, la iglesia debe ir hacia ellos, recordando la palabra: “No temas; desde ahora serás pescador de hombres”. Se trata de volver a sembrar la semilla del evangelio, de regarla, de atender con paciencia hasta que llegue el tiempo de cosechar.

“La mies es mucha, mas los obreros pocos” resuena hoy como un llamado personal: “¿Por qué no vas tú?”. ¿Cuánto tiempo más esperaremos que “otro lo haga”? Cada quien, en su ámbito, ha sido llamado a ser obrero. Este mandato no es exclusivo de pastores o misioneros, sino que compete a todo miembro de la comunidad cristiana. Algunos en el trabajo, otros en el arte, otros en la educación o en la ciencia, y así sucesivamente. En todas las áreas podemos ser “pescadores de hombres”.

El pastor David Jang denomina esto un “paradigma de misión ampliado a diversas esferas”. Antes se entendía al misionero como alguien que iba al extranjero a predicar, pero en esta época cualquier lugar de la sociedad puede ser un campo misionero: los medios de comunicación, la cultura, las artes, la educación, la tecnología, los negocios… Allí donde se necesite el evangelio, ese es el campo de la cosecha. Y dado que Jesús dijo “Rogad, pues, al Señor de la mies, que envíe obreros”, la iglesia debe responsabilizarse de formar a esos obreros y enviarlos.

La “parábola de la cosecha” de Mateo 9 y la “parábola de los pescadores de hombres” de Lucas 5 comparten el mismo tema. En primer lugar, nos invitan a adoptar el corazón de Dios, que se compadece de las almas. Jesús se conmovió al ver a las multitudes desfallecidas, pues carecían de pastor; no tenían protección ni guía y vagaban perdidas. Hoy también millones de personas se hallan sumidas en la desesperanza, la depresión, las adicciones, los conflictos relacionales o el materialismo que no sacia. Si la iglesia hace caso omiso de este sufrimiento, pierde el centro del evangelio.

En segundo lugar, nos recuerdan que para recoger la cosecha de estas almas se necesitan obreros preparados y dedicados. La iglesia no puede quedarse solo en la compasión y la solidaridad; debe poner en marcha una dinámica de anuncio, de evangelización, de discipulado y formación de nuevos “pescadores de hombres”. Así es como una comunidad que “va a aguas profundas y echa las redes” comparte luego la abundante pesca, sin guardarla para sí, sino multiplicando la obra.

El pastor David Jang destaca que la iglesia, para cumplir con esta labor de cosecha, no puede limitarse a la predicación y la liturgia; es imprescindible la enseñanza, la formación, el servicio a la sociedad y el trabajo especializado en muchos ámbitos, de modo que el evangelio sea accesible a todos. El mismo Jesús, que enseñaba en las sinagogas, se movía por las ciudades y aldeas para sanar a los enfermos. Ese es un modelo que indica la necesidad de acercarnos, escuchar y sanar las heridas reales de quienes sufren. El primer paso es atender las necesidades concretas; luego, anunciar la buena nueva de la cruz y la resurrección para que las personas encuentren descanso y esperanza.

La expresión “desamparadas y dispersas como ovejas que no tienen pastor” describe no solo a la gente de antaño, sino también a la sociedad moderna, plagada de vacío espiritual, ansiedad, depresiones o adicciones. En este contexto, cuando la iglesia proclama con autenticidad al “Buen Pastor”, muchas almas hallan libertad y consuelo. Así se cumple de manera práctica la palabra: “La mies es mucha, mas los obreros pocos”. Jesús nos enseña que lo correcto es compadecernos y servir a estas multitudes, en lugar de encerrarnos. Ser obreros significa dejarnos de excusas —“No estoy capacitado”, “Alguien más lo hará”— y decir: “Sí, Señor, aquí estoy para servir”.

Tanto la pasión del “pescador de hombres” como la sabiduría del “obrero de la cosecha” son imprescindibles en la iglesia de hoy. Solo así valoraremos realmente la importancia de la salvación de cada alma. De hecho, la Gran Comisión (The Great Commission) nace de esta urgencia de llevar el evangelio a todos. El pastor David Jang lo expresa así: “La meta final de anunciar el evangelio es que el reino de Dios, que ya existe en el cielo, se establezca también en la tierra”. Para que este reino se expanda, la iglesia debe obedecer la orden de hacer discípulos de todas las naciones, de bautizar y enseñar la palabra, orando por la manifestación del poder del Espíritu Santo.

Tanto Lucas 5 como Mateo 9 concluyen en el mismo mensaje: “Pescad hombres, cosechad almas”. Aunque usan imágenes distintas (el mar y el campo), ambas describen la misión de salvación que surge del corazón de Jesús y que la iglesia debe asumir. Tal como escribió Pablo: “Pues mirad, hermanos, vuestra vocación” (1 Co 1:26). Cuando reconocemos esa vocación, entendemos que el llamado de Dios se orienta a la salvación de las almas. Solo cuando respondemos “Amén” a ese llamado, la iglesia recupera su sabor salado y su brillo en medio de la sociedad.

La escena en que la red vacía se transforma en red llena de peces, o en que ovejas sin pastor regresan al redil de Dios, sigue siendo un llamado vivo. En medio de nuestra cotidianidad, se nos exige la valentía de echar de nuevo las redes “en Su palabra” y la determinación de salir a cosechar “como obreros en el campo”. El pastor David Jang sostiene que lo más relevante de este episodio es la “obediencia que vence el temor”. Por más difícil que parezca la situación, si el Señor da Su mandato, el milagro empieza con nuestra acción de fe. Y quienes prueban esta realidad están llamados a llevar el evangelio “hasta lo último de la tierra”, donde la mies está esperando a su dueño.

Tal es la comprensión que obtenemos al leer de forma conjunta “Boga mar adentro, y echad vuestras redes” y “La mies es mucha, mas los obreros pocos”. Por un lado, está el mar; por otro, el campo. Pero ambos integran el plan de salvación de Dios. A todos nosotros se nos ha confiado la misión de ser pescadores de hombres y obreros de la cosecha. Cuando confesamos como Pedro: “Mas en tu palabra echaré la red”, la red vacía se llena hasta desbordarse, y descubrimos cuál es la verdadera función de la iglesia como refugio y luz en un mundo confuso. Asimismo, al compadecernos de las multitudes sin pastor y acercarnos a ellas con el amor de Cristo, revivimos el latido del Señor, y entonces inicia la verdadera cosecha. En todo este proceso, el Señor cumple Su promesa de “estar con nosotros hasta el fin”.

Lucas 5 y Mateo 9 nos recuerdan que la misión de la iglesia y del creyente no puede ser parcial ni pasiva. Debemos llevar el evangelio a todas las naciones y a todas las áreas de la vida, “pescando” y “cosechando” para la extensión del reino de Dios. El pastor David Jang, junto con innumerables pastores, teólogos y creyentes comprometidos, no consideran estas palabras meras “buenas parábolas” o “enseñanzas moralizantes”, sino que las aplican a la práctica cotidiana. Nosotros también debemos tomarlas en serio.

Puede que sintamos temor. Tal vez nos abrume el recuerdo de “haber trabajado toda la noche sin pescar nada”. O a lo mejor el panorama social diga “ahora no es el momento”, o sugiera que “la iglesia está perdiendo influencia y el mundo no quiere oír el evangelio”. Sin embargo, Jesús insiste: “Boga mar adentro, y echad vuestras redes”. También señala: “La mies es mucha; los obreros, pocos”. Ante este mandato, como Pedro, confesamos “soy pecador”, pero es en Su gracia que hallamos fuerza para levantarnos.

El pastor David Jang enseña que la iglesia no debe aferrarse únicamente a la nostalgia de antiguos avivamientos o logros numéricos, sino proclamar el evangelio con renovado vigor para las nuevas generaciones. En esta era, con tantos cambios culturales y tecnológicos, pueden ser numerosos los que se sientan como “redes vacías”. Es entonces cuando la iglesia debe ir “a lo profundo”, predicando a Jesús, “el agua viva”, y anunciando salvación a esas “ovejas sin pastor”. Puede ser una labor difícil y temible, pero contamos con la autoridad y la promesa de Jesús, quien está con nosotros.

Al reflexionar hoy sobre estos textos, redescubrimos la urgencia de salvar las almas y recordamos que hemos recibido una misión clara. Lucas 5 expone el llamado a ser “pescadores de hombres”; Mateo 9 habla de la “cosecha abundante”; y Mateo 28:19-20 lo sintetiza en la “Gran Comisión”. Estos pasajes forman un mensaje unificado para la iglesia: debe levantar obreros y llevar el evangelio al mundo. Cuando acogemos la promesa “desde ahora serás pescador de hombres” y la aplicamos como iglesia y como creyentes, pasamos de las “redes vacías” a la red rebosante de bendición. A medida que llega el tiempo de la cosecha, aquellas ovejas sin pastor se reincorporan al rebaño de Dios, y contemplamos la expansión tangible de Su reino. Todo ello no se logra con mérito humano, sino “confiados en la palabra” y obedeciendo en santidad.

Por tanto, recapitulemos el propósito de la existencia de la iglesia. Tanto “la acción de pescar hombres” como “la recolección de la cosecha” apuntan a la salvación de las almas. Cuando la iglesia olvida este objetivo central, corre el riesgo de secularizarse. El culto podría volverse una actividad meramente formal, el servicio una simple fuente de satisfacción personal y la comunión, un club cerrado. Pero escuchar “Boga mar adentro” y “La mies es mucha, mas los obreros pocos” nos impulsa a seguir avanzando. Como Pedro, bajo la luz de la mañana, podríamos escuchar la voz de Jesús en la orilla del lago, echar de nuevo las redes y maravillarnos con la pesca milagrosa que inunda nuestra barca de gozo.

Durante toda esta travesía, debemos tener presente que Jesús prometió: “He aquí yo estoy con vosotros todos los días, hasta el fin del mundo” (Mt 28:20). En la debilidad y el miedo, contando con la presencia del Dueño de la mies, podemos transformarnos en pescadores de hombres, en pastores para las ovejas sin guía y en heraldos del evangelio hasta los confines de la tierra. El pastor David Jang y muchos otros que han asumido esta palabra viven hoy en diferentes lugares del mundo “echando sus redes en lo profundo”. Que también nosotros nos atrevamos a vencer el temor y sumarnos a este mandato.

Ese es el mensaje que hoy nos traen Lucas 5:1-11 y Mateo 9:35-38. Por un lado, la figura del pescador; por el otro, la del cosechador. Ambas responden a la misma pregunta: ¿por qué deben la iglesia y los cristianos esforzarse en salvar a las personas? Cuando mantenemos vivo este propósito, la iglesia conserva su “sabor salado” y su resplandor en la oscuridad. Con tales obreros fieles y sensatos, que “a su tiempo reparten el alimento” (Mt 24:45), el mundo se llenará del gozo de ver cómo las ovejas sin pastor regresan a Jesús. Ojalá que el llamado de “Boga mar adentro y echad vuestras redes” y la voz que clama “La mies es mucha, mas los obreros pocos” sacudan hoy nuestra conciencia y se conviertan en un punto de partida para todos nosotros y para la comunidad de fe.

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David Jang – La Restauration de la Foi en la Résurrection


1. La chambre haute de Marc à Jérusalem, le lieu de la foi en la résurrection

La chambre haute de Marc à Jérusalem occupe une place particulière dans l’histoire de l’Église chrétienne. C’est un lieu chargé d’une signification profonde pour la communauté d’aujourd’hui, connu pour l’éclairage spirituel qu’il offre. Selon le récit des Actes (chapitres 1 et 2), cette chambre haute est le cadre d’événements cruciaux : la naissance de l’Église primitive et la descente du Saint-Esprit. Dans Actes 1, au moment où Jésus ressuscité achève son ministère terrestre et avant de monter au ciel, Il donne ses dernières instructions et promesses aux disciples. Or, cette chambre haute dépasse la simple notion d’un espace physique : c’est « l’endroit symbolique où l’Église primitive, malgré la peur, s’est rassemblée en plein cœur de Jérusalem pour initier un changement historique ».

Le pasteur David Jang qualifie cette scène en disant : « Bien que les disciples aient été terrorisés et effrayés, Jésus ressuscité est venu à eux pendant environ quarante jours, les relevant, fortifiant leur foi, puis leur ordonnant de se rendre à Jérusalem. » Les disciples, dispersés jusqu’en Galilée, ont pu finalement revenir à Jérusalem après avoir rencontré le Christ ressuscité et être équipés de la “foi en la résurrection”. C’est un témoignage éloquent de la puissance que déploie la résurrection au sein de la communauté de foi, et son point de départ se trouve précisément dans la chambre haute de Marc.

Mais pourquoi fallait-il impérativement que ce soit Jérusalem ? C’est en effet la ville où Jésus a été arrêté et exécuté. Pour les disciples, elle restait associée à des souvenirs extrêmement pénibles et angoissants. Après la crucifixion, beaucoup de ceux qui suivaient le Seigneur se sont dispersés. Pourtant, Jésus leur a explicitement ordonné : « Ne vous éloignez pas de Jérusalem et attendez ce que le Père a promis » (Ac 1.4-5). Ainsi, les disciples ont été rappelés dans l’endroit le plus dangereux et le plus redouté. Pour le pasteur David Jang, « l’œuvre de Dieu dépasse toujours notre attente et notre raison. La foi en la résurrection se révèle justement quand, dans le lieu le plus sombre, la plus grande espérance se manifeste ».

L’une des caractéristiques de la foi en la résurrection est la conviction que « la mort n’est pas la fin ». Un temps, les disciples se sont affaissés dans la crainte : « Jésus a été exécuté, nous serons sûrement les prochains. » Mais en voyant Jésus vaincre réellement la mort et revenir à la vie, ils ont fait l’expérience d’une « ère nouvelle, au-delà de la mort ». Dans Actes 1.3, on lit que Jésus ressuscité leur a parlé pendant quarante jours « des choses qui concernent le royaume de Dieu ». Or, ce « royaume de Dieu » ne désigne pas seulement une idée eschatologique ou philosophique vague, mais inclut une direction concrète sur la manière dont l’Église doit se fonder et avancer ici et maintenant. L’un des points clés est justement ce commandement : « Commencez à témoigner à partir de Jérusalem. »

Le pasteur David Jang explique : « On peut définir “l’expérience concrète de la foi en la résurrection” comme le fait de se relever exactement là où l’on était tombé et le plus vulnérable. » C’est la leçon centrale transmise par la chambre haute de Marc. Au début, lorsque les disciples se sont réunis dans cette chambre, ils devaient être dans un état de sidération, profondément silencieux. Juste après la crucifixion, le corps de Jésus avait été déposé dans un tombeau, et les autorités religieuses étaient prêtes à éliminer les derniers fidèles de Jésus. Ainsi, cette chambre haute était peut-être pour eux un « refuge sûr où se retrouver furtivement pour prier ». Mais le Seigneur leur a dit de ne pas s’arrêter là et d’attendre : non pas de rester passifs, mais d’attendre la puissance du Saint-Esprit. C’est cette descente du Saint-Esprit qui a transformé la chambre haute, passant d’un « abri de repli impuissant » à la « source d’une puissance nouvelle ».

En effet, dès que le Saint-Esprit est descendu (Actes 2), ils ne sont plus de simples disciples terrifiés, cachés dans l’ombre. Ce lieu de frayeur est devenu le théâtre de la certitude de la résurrection et de la puissance du Saint-Esprit. Les disciples sont alors sortis dans les rues de Jérusalem pour proclamer l’Évangile avec assurance. Selon le pasteur David Jang, « si la résurrection n’est qu’une doctrine, elle ne sert à rien. Mais lorsque la foi en la résurrection devient une force qui transforme réellement la vie, les gens finissent par dépasser leur peur, même au cœur même de Jérusalem, et agissent. »

Cette « foi agissante » parcourt tout le livre des Actes. Partant de Jérusalem, elle s’étend en Samarie, dans toute la Judée, jusqu’aux extrémités de la terre. Le premier acte de foi concrète apparaît dans l’événement de la Pentecôte en Actes 2 : ceux qui étaient cachés dans un « lieu clos » sortent pour prêcher l’Évangile, et en un seul jour, des milliers de personnes se repentent et reçoivent le baptême. L’étincelle initiale part de la chambre haute de Marc.

Par ailleurs, cette chambre est souvent comparée au « sein » ou à la « matrice » de l’Église. En effet, comme une vie nouvelle surgit à la naissance, un « nouvel ordre communautaire » a vu le jour dans cette chambre haute, nourri par la certitude de la résurrection et la puissance du Saint-Esprit. Pendant le ministère terrestre de Jésus, les disciples étaient en apprentissage, étudiant la Parole et marchant à ses côtés. Mais après l’Ascension et la venue du Saint-Esprit, ils deviennent les « piliers de la communauté ecclésiale » et se mettent à diffuser activement l’Évangile. La chambre haute est le cœur de cette transition, portée par la foi en la résurrection.

Pour comprendre la manière dont les disciples ont rencontré Jésus ressuscité, ont retrouvé leur mission et sont revenus à Jérusalem dans l’obéissance, on se réfère souvent à Jean 21, où Pierre est rétabli. Après avoir renié le Seigneur trois fois, Pierre est interrogé trois fois : « M’aimes-tu ? » Lorsqu’il confesse à nouveau son amour, il sort de sa chute et redevient « Pierre, le rocher ». À ce sujet, le pasteur David Jang souligne : « L’Église ne fonctionne pas avant tout par des programmes ou une organisation, mais tire sa force de “l’amour envers le Seigneur”. Et cet amour découle de la résurrection du Christ ; il se consolide lorsque, dans notre cœur, nous croyons et confessons la grâce qui nous a enveloppés. »

La chambre haute de Marc a été le lieu de cette « confession », de ce « repentir » et de cette « foi » vécus collectivement. Les disciples, qui avaient renié le Seigneur et s’étaient dispersés, se sont rassemblés à nouveau pour former une communauté et, grâce à la promesse de la résurrection et du Saint-Esprit, ont puisé le courage de surmonter leur désespoir. « Les récits de la Passion de Jésus en Matthieu 26 et suivants, le retour des disciples en Galilée dans Jean 21, puis leur retour à Jérusalem dans Actes 1, s’enchaînent pour former un seul continuum. C’est dans cette perspective que la foi en la résurrection peut délivrer un message concret pour l’Église d’aujourd’hui », insiste le pasteur David Jang.

Ainsi, la chambre haute de Marc est devenue « le lieu du passage de la peur à l’audace, de la dispersion au rassemblement, du reniement et de la honte au repentir et à la confession ». L’Église d’aujourd’hui doit méditer profondément cette réalité : « Si elle se cache dans la peur d’être critiquée ou persécutée par la société, elle a besoin du feu du Saint-Esprit qui est descendu autrefois dans la chambre haute de Marc. » C’est là une application actuelle de la foi en la résurrection. Croire en Jésus ressuscité, c’est être convaincu qu’Il continue à fonder l’Église, qu’Il la soutient pour proclamer l’Évangile au cœur du monde, et qu’ainsi nous pouvons « partir de Jérusalem jusqu’aux extrémités de la terre » dans la joie.

Dans cette optique, le pasteur David Jang explique : « Il ne faut pas considérer la chambre haute de Marc comme un lieu uniquement historique, mais chaque Église doit rétablir sa propre “chambre haute”. » Il peut s’agir de « l’endroit où nous aspirons à la présence du Saint-Esprit et où nous prions », ou encore de « l’espace où nous confessons ensemble la foi en la résurrection ». Se réunir dans cette chambre haute ne signifie pas s’y cloîtrer, mais « s’y préparer à sortir dans le monde avec la puissance reçue ». Comme Jésus l’a annoncé : « Dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Ac 1.5). Puisque cette promesse s’est accomplie dans la chambre haute, l’Église primitive ne s’est pas éteinte, mais s’est répandue jusqu’aux confins de la terre.


2. Le choix de Matthias : la restauration de l’Église en comblant la vacance laissée par Judas

Dans la seconde partie d’Actes 1, les disciples se chargent de pourvoir au poste vacant de douzième apôtre. Entre Pâques et la Pentecôte, l’un des enjeux majeurs était la manière de gérer « la trahison de Judas Iscariote, l’un des douze, et les suites de cette tragédie ». Judas, après avoir livré Jésus pour trente pièces d’argent, est mort en se pendant. Il avait acheté un champ avec ce gain mal acquis, puis sa chute dans ce même champ provoqua l’éclatement de ses entrailles (Ac 1.18). Il est ainsi devenu le symbole du « prix du sang ».

Pour le pasteur David Jang, « le drame de Judas est celui de la plus grande faute commise par celui qui était pourtant le plus proche ». Au sein du groupe des disciples, Judas gérait la bourse, assumant ainsi une fonction financière et charitable primordiale. De même, dans l’Église, s’occuper des ressources économiques nécessite une grâce abondante, car c’est aussi là que Satan peut aisément s’engouffrer. L’Église a besoin d’argent pour fonctionner, et l’argent peut éveiller intérêt et convoitise. C’est pourquoi l’Écriture avertit que « l’amour de l’argent est la racine de tous les maux » (1 Tm 6.10). Les Actes rapportent que l’Église primitive « mettait tout en commun et distribuait à chacun selon ses besoins » (Ac 2.45 ; 4.34), signalant la vigilance à ne pas s’enliser dans la corruption liée à l’argent.

Toutefois, Judas s’est laissé prendre à la convoitise et à ses calculs politiques, servant finalement d’agent à Satan pour vendre Jésus. Ses remords, trop tardifs, ne l’ont pas mené à la repentance véritable ; il a opté pour la solution extrême, se donnant la mort. Ainsi l’Église a-t-elle perdu l’un des Douze, laissant une blessure profonde. Les Douze symbolisaient les douze tribus d’Israël, tels des piliers spirituels. Ils étaient la « porte d’entrée » de la Nouvelle Alliance instaurée par le Christ. Avec un pilier détruit, il fallait reconstruire cette « porte » de toute urgence.

C’est dans Actes 1 que la communauté décide de combler ce vide. Pour y parvenir, l’Église primitive procède au choix d’un nouvel apôtre, Matthias. L’observation attentive du processus est instructive quant à la manière de réagir en temps de crise. En Actes 1.21-22, Pierre propose : « Il faut qu’un homme, qui nous a accompagnés tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il est enlevé, devienne avec nous témoin de sa résurrection. » Deux candidats sont alors présentés, et l’assemblée procède à un tirage au sort pour désigner Matthias.

Le pasteur David Jang souligne plusieurs points saillants. Premièrement, la communauté primitive place « le témoignage de la résurrection » au premier rang des critères. L’Église existe pour proclamer le Christ ressuscité. La mission fondamentale d’un apôtre est de porter cette annonce. Matthias et le second candidat avaient eux aussi suivi Jésus tout au long de son ministère, de sa souffrance, de sa mort et de sa résurrection. Deuxièmement, la méthode de sélection fait apparaître une harmonieuse combinaison : la concertation communautaire, la prière et, au dernier stade, le tirage au sort qui illustre la souveraineté de Dieu. Ainsi, l’Église n’a pas agi par calcul humain ou arrangement politique. Troisièmement, même si le reste du Nouveau Testament ne détaille pas la suite du ministère de Matthias, le fait est que la reconstitution du cercle des Douze ouvre la voie à la descente du Saint-Esprit à la Pentecôte.

Pourquoi ce choix a-t-il tant d’importance ? Juste avant la venue du Saint-Esprit, la première tâche de l’Église a été de « restaurer l’équipe apostolique (le collège des Douze) ». La trahison de Judas, sa mort, et la vacance qu’il laissait devaient être résolues pour que l’unité de la communauté soit totale. Les cœurs étaient encore marqués par la blessure : « L’un des nôtres a livré le Seigneur. » Les disciples avaient besoin de rétablir une confiance mutuelle. Après s’être rassemblés à Jérusalem, ils se sont consacrés ensemble à la prière, mus par le désir ardent « qu’une telle trahison ne se reproduise plus ».

Le pasteur David Jang précise : « La chute et la trahison d’un responsable peuvent détruire toute la communauté. Judas illustre ce risque au plan symbolique. » Consciente de cette menace, l’Église primitive n’a pas cherché à oublier ou à dissimuler l’épisode de Judas, mais l’a abordé en toute transparence dès son origine. Les Actes évoquent ouvertement le « champ du sang » (cf. Mt 27.5-8). L’Église considérait cette histoire douloureuse comme faisant partie de l’accomplissement prophétique (prophéties de Jérémie et des Psaumes). La communauté entière a prié, a reconnu la portée spirituelle de ce drame, puis a choisi un nouveau responsable.

Matthias remplace Judas, et les Douze sont à nouveau au complet, unis pour attendre la venue du Saint-Esprit à la Pentecôte. Sous la puissance du Saint-Esprit, ils proclameront l’Évangile à partir de Jérusalem, jusque dans toute la Judée, en Samarie, et jusqu’aux confins du monde. Sans une résolution claire de la blessure laissée par la trahison et la mort de Judas, l’Église aurait pu s’effondrer avant même de commencer. Au contraire, l’Église a traité la plaie ouvertement et est sortie grandie de cette épreuve.

Par ailleurs, l’erreur et la chute de Judas ont laissé à l’Église primitive une mise en garde : « Personne n’est à l’abri. » Judas a vécu trois ans auprès de Jésus, a été témoin de miracles, a entendu l’enseignement de la Parole, et on lui avait confié la gestion des biens communs, signe de confiance. Malgré cela, il s’est effondré. Le pasteur David Jang avertit : « Il en va de même aujourd’hui pour les responsables : quelle que soit leur réputation, ils doivent constamment se nourrir de la Parole, se laisser conduire par le Saint-Esprit et demeurer vigilants dans la prière. Sans cela, Satan peut à tout moment les piéger. » L’histoire de l’Église est jalonnée d’exemples de traîtres et de chutes. Mais Dieu a, à chaque fois, suscité de nouvelles personnes (des “Matthias”) pour combler les vides et poursuivre l’histoire du salut.

Que retenir du choix de Matthias pour l’Église d’aujourd’hui ? En premier lieu, il illustre la nécessité, pour l’Église, de désigner ses responsables dans l’unanimité et la prière, en valorisant avant tout le « témoignage solide de la résurrection » et la qualité de la communion avec le Christ. Les compétences ou la notoriété ne priment pas. C’est la confession de foi en la résurrection et l’authenticité du vécu spirituel qui importent. Deuxièmement, lorsqu’un acte grave se produit – trahison ou blessure profonde –, il ne faut pas se contenter de l’imputer à l’individu, mais engager la communauté toute entière dans un chemin de guérison et de restauration. L’Église primitive n’a pas gaspillé son énergie à accabler Judas. Elle a cherché à comprendre, à se rattacher aux Écritures, et à bâtir un avenir nouveau. Troisièmement, toute cette démarche visait ultimement la venue du Saint-Esprit. Pourquoi traiter cette affaire avant la Pentecôte ? Parce qu’il était nécessaire de purifier la communauté afin de la disposer à recevoir la pleine mesure de l’Esprit. On ne saurait espérer un puissant réveil spirituel si l’injustice et le péché persistent. Selon David Jang, « l’Église qui aspire à l’action de l’Esprit, au réveil et à la croissance, doit d’abord regarder en face son péché et son injustice, puis traiter avec sincérité la chute de ses responsables, sans la couvrir d’un voile trompeur. »

Si l’on considère le remplacement de Judas par Matthias comme un « symbole », il exprime que « même si l’Église subit des blessures graves, elle trouvera toujours une voie de restauration dans le plan de Dieu ». Judas n’a pas été « condamné d’avance » ; il a librement emprunté la route qui l’a conduit au drame. L’Église invite chacun au salut et à la réconciliation, mais si un individu s’y refuse obstinément, le malheur advient. L’Église ne cache pas ce malheur : elle recourt à la repentance et à la rénovation pour se diriger vers une voie nouvelle, rendue possible par la « foi en la résurrection ».

La foi en la résurrection signifie croire que « Dieu triomphe de la mort et redonne la vie ». Judas est celui qui a précipité la mort de Jésus, puis est mort à son tour sous le poids de sa culpabilité. Mais Jésus, en ressuscitant, a ouvert la porte à la « Vie ». Bien que la trahison de Judas ait causé choc et terreur, la résurrection du Seigneur a apporté une espérance plus forte que le désespoir. Une fois Matthias choisi pour combler le vide, les Douze se sont unis pour attendre l’Esprit. Quand il est descendu à la Pentecôte, ils ont entrepris de proclamer hardiment l’Évangile à Jérusalem. En lisant Actes 1 à 4, on voit Pierre et Jean, confrontés aux gardes du Temple et aux autorités religieuses, affirmer sans crainte : « Il n’y a de salut en aucun autre nom que Jésus » (Ac 4.12). Pierre n’est plus celui qui reniait Jésus avant le chant du coq. Il est désormais un homme rétabli dans la chambre haute de Marc, rempli du Saint-Esprit, et représentant de ce « collège apostolique reconstitué » auquel Matthias s’est joint. Cette transformation porte un message puissant : « Même la vacance laissée par la chute d’un responsable est comblée par Dieu pour la restauration et l’avancée de l’Église. »

Le pasteur David Jang commente : « Comme si l’Église avait pansé une plaie sanglante après la perte de Judas, elle a retrouvé un fonctionnement sain en accueillant Matthias. » L’expérience de l’Église primitive n’est pas unique : de nos jours, les conflits, la corruption et les trahisons peuvent frapper nos communautés. Dans pareilles circonstances, il faut rechercher « le Matthias » que Dieu veut susciter. Il s’agit de réorganiser la communauté et de l’ouvrir à l’action de l’Esprit. L’Église est « appelée à inaugurer sans cesse de nouvelles époques sous la conduite de l’Esprit », tout en traversant des carrefours de « trahison et de repentance, de mort et de résurrection, d’échec et de relèvement ». Judas a poussé Jésus vers la mort, Matthias a ouvert la porte à une expansion de l’Évangile. Pierre, après avoir fui en reniant Jésus, a été retrouvé par le Seigneur (Jean 21). Puis, dans les Actes, il devient l’évangéliste intrépide qui, le premier, prêche la Parole. Une fois la redéfinition des apôtres achevée, la chambre haute de Marc devient le théâtre d’une effusion spectaculaire du Saint-Esprit. Dès ce moment, l’Église sort de sa cachette pour gagner la rue, proclamant l’Évangile et bouleversant Jérusalem.

Cette expérience est-elle encore possible aujourd’hui ? « Assurément oui », affirme le pasteur David Jang. « À condition que l’Église actuelle croie dans la puissance concrète de la résurrection, qu’elle affronte avec humilité ses problèmes internes (trahisons, corruptions, défiance), et qu’elle cherche la direction du Saint-Esprit. » La chambre haute de Marc et le choix de Matthias illustrent la façon dont l’Église peut expérimenter la puissance du Christ ressuscité dans la vie quotidienne et surmonter les conflits et blessures internes pour entrer dans une nouvelle phase de son histoire.

Au cœur de la foi chrétienne réside la foi en la résurrection, c’est-à-dire la conviction que « la mort, le désespoir et l’échec ne sont jamais le mot de la fin ». Malgré la sombre figure de Judas, l’Église poursuit la grande œuvre de l’Évangile avec Matthias. Bien que Pierre ait renié Jésus, le Seigneur est venu à sa rencontre (Jean 21), l’a rétabli, et c’est ainsi que la chambre haute de Marc l’a fortifié pour l’envoyer avec puissance au milieu du monde. Non plus dans la passivité, mais avec assurance grâce au Saint-Esprit. D’où l’on voit que, dès ses débuts, l’Église primitive a démontré que mort et échec peuvent être transcendés par la résurrection. Lorsque Pierre et les apôtres, au cœur de Jérusalem, proclament l’Évangile à ceux-là mêmes qui les menaçaient de mort, on saisit la réalité explosive de cette foi en la résurrection.

Dès lors, « qu’est-ce que l’Église ? » On peut répondre : « C’est la communauté née dans la chambre haute de Marc à Jérusalem, qui a surmonté la trahison de Judas en désignant Matthias, et qui, grâce à l’effusion du Saint-Esprit, s’est lancée pour gagner le monde entier. » Cette identité transcende l’espace et le temps. Tant que l’Église conserve la foi en la résurrection, elle ne fermera pas ses portes. Même si elle est ébranlée par des crises internes, Dieu lui suscitera de nouveaux guides pour rebâtir et répandre encore l’Évangile. C’est l’essence de la continuité de l’histoire du salut, de Jérusalem à Rome, et jusqu’au monde entier : c’est l’héritage que l’Église contemporaine doit recevoir.

En conclusion, le pasteur David Jang exhorte : « Nous devons rétablir notre “chambre haute” aujourd’hui, et quand surviennent des trahisons ou des échecs, plutôt que de les recouvrir, il faut pratiquer la repentance et une restauration transparente afin de saisir les nouvelles opportunités que Dieu nous offre. Au centre de tout se trouve le Seigneur ressuscité, avec la mission qui incombe à l’Église. » C’est en répondant à cet appel que l’histoire des Actes se poursuit inlassablement de nos jours.

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Pastor David Jang – Restoration of Resurrection Faith


1. The Upper Room of Mark in Jerusalem: The Site of Resurrection Faith

The Upper Room of Mark in Jerusalem holds a special place in Christian church history and is known for providing deep spiritual insights to today’s church community. This upper room serves as the setting for a very important scene spanning Acts 1 and 2: it is traditionally believed that the early church took shape there and that the Holy Spirit descended there. In addition, Acts 1 describes the events right before Jesus’ ascension—when the resurrected Jesus, completing His earthly ministry, gives His disciples final instructions and promises. More than just a physical space, this Upper Room symbolizes “the place where the early church gathered in the midst of fear right in the heart of Jerusalem and sparked a historical shift.”

Pastor David Jang refers to this scene by saying, “Although the disciples were trembling with fear, the resurrected Jesus came to them personally for about 40 days, restored them, and infused faith into them before gathering them again in Jerusalem.” The disciples had scattered as far as Galilee, but after meeting the resurrected Lord, they finally returned to Jerusalem armed with “resurrection faith.” This vividly shows how the resurrection operates powerfully within a faith community, with the Upper Room of Mark as the starting point of this experience.

Why, then, did it have to be Jerusalem? It was in Jerusalem that Jesus was arrested and executed. For the disciples, it was a place filled with terrifying and tragic memories. After Jesus was crucified, many of His followers scattered. However, Jesus specifically said, “Do not leave Jerusalem, but wait for the gift my Father promised” (Acts 1:4–5), thereby instructing the disciples to return to the most dangerous and frightening city. Pastor David Jang interprets this by saying, “God’s work always transcends our expectations and common sense. Resurrection faith becomes evident when it exerts the greatest hope in the most desperate place.”

A key characteristic of resurrection faith is the conviction that “death is not the end.” Though the disciples had once been paralyzed by the fear, “The Lord has been executed, and we too might be captured and killed,” they encountered Jesus, who had truly broken the power of death and risen again, thus experiencing “a new era beyond death.” Therefore, Acts 1:3 testifies that for 40 days after His resurrection, Jesus “spoke about the kingdom of God.” This reference to “the kingdom of God” is not merely an abstract eschatology or philosophy. It includes the practical direction on how the church should be established in power in the present reality and how it should move forward. One of its core directives is “You are to start in Jerusalem.”

Pastor David Jang states, “We can define the history of being restored in the very place where people have become the weakest and have fallen as ‘the actual reality of resurrection faith.’” This, he emphasizes, is the lesson from the Upper Room of Mark. When the disciples first gathered in that upper room, the atmosphere must have been very subdued. Immediately following the crucifixion, Jesus’ body was laid in a tomb, and the religious leaders were eager to wipe out every trace of His followers. Thus, that upper room may have functioned as a “temporary safe house for prayer.” But Jesus said, “Do not stop there; wait— not in the sense of standing still, but remain until you receive the Holy Spirit.” The transformation of the Upper Room, from a “helpless hideout” into the “origin of power,” is explained by the coming of the Holy Spirit.

Once the Holy Spirit descended (Acts 2), they were no longer a group of frightened disciples hiding away. The same upper room that had been a place of fear became the very site where the certainty of the resurrection and the power of the Holy Spirit descended, and the disciples left that room to boldly preach the gospel in the streets of Jerusalem. According to Pastor David Jang, “If the resurrection remains only a doctrine, it holds no real meaning. But when resurrection faith becomes the power that overturns people’s actual lives, we finally witness a change in which even within the walls of Jerusalem, people overcome fear and act.”

Such “faith in action” appears throughout the Book of Acts. Beginning in Jerusalem, the gospel spreads to Samaria, throughout all Judea, and on to the ends of the earth. The first clear instance of faith translated into action is seen in Acts 2, the event of Pentecost. Those who had been huddled in an inner room went out into the streets to proclaim the gospel, resulting in the dramatic scene of several thousand people repenting and being baptized in a single day. The spark of this movement was the Upper Room of Mark.

This upper room has also been likened to the “womb” or “birthplace” of the church. The reason is that a new era began, much like the birth of new life, made possible by the conviction of the risen Jesus and the descent of the Holy Spirit—effectively “conceiving” a brand-new community within that space. When Jesus was still physically with them, the disciples were in a phase of learning (being discipled) by following Him. But after Jesus’ ascension and the descent of the Holy Spirit, the disciples became “pillars of the church community,” taking on the active role of expanding the gospel. The Upper Room was at the heart of that pivotal transition, powered by resurrection faith.

Recalling Peter’s restoration in John 21 helps us understand how the disciples encountered the resurrected Jesus, rediscovered their calling, and then returned to Jerusalem in obedience. After Peter denied the Lord three times, Jesus asked him three times, “Do you love Me?” and upon Peter’s affirmation of love, the Lord reconciled Peter to himself, allowing him to be “reborn” as the “rock” (Peter). Pastor David Jang says of this scene, “The church does not run on particular programs or organizational capabilities; rather, its fundamental driving force is ‘love for the Lord.’ That love originates from the Lord’s resurrection, and it solidifies only when we believe in our hearts and confess with our mouths the grace He showed by embracing us.”

The Upper Room of Mark was a collective place of such “confession,” “repentance,” and “faith.” Disciples who had once denied Him and scattered came back together into one community, able to muster up courage beyond despair—all because of the Lord’s resurrection and the promise of the Holy Spirit. Pastor David Jang reiterates, “When the events described in Matthew 26 and onward (the passion of Jesus), John 21 (the disciples returning to Galilee), and Acts 1 (the return to Jerusalem) are woven together, resurrection faith gives a truly practical message to the church today.”

In this way, the Upper Room of Mark ultimately became a place of transition “from fear to boldness, from scattering to gathering, and from shame and denial to repentance and confession.” The contemporary church must meditate deeply on this point. If “the church, at some moment, only hides away in fear of societal criticism or persecution,” then we need again the flame of the Holy Spirit that descended on the Upper Room of Mark. This is also the modern application of resurrection faith. Holding on to the fact that the resurrected Jesus has destroyed death and is still “building the church” as though He is with us, supporting His church to boldly proclaim the gospel in the midst of the world, we can continue with joy “from Jerusalem to the ends of the earth.”

From this overall context, Pastor David Jang stresses, “We must not view the Upper Room of Mark simply as a historical location; rather, each local church today must recover its own ‘upper room.’” That place could be “the space where we long for the presence of the Holy Spirit and pray,” or “the place where we hold onto and confess resurrection faith together.” Gathering in the upper room to pray is not about hiding from the world; it is about “receiving power there in order to go forth into the world,” which is the essential point. As Jesus told His disciples, “In a few days you will be baptized with the Holy Spirit” (Acts 1:5). Since that promise was fulfilled “in the upper room,” the early church never disappeared but instead spread throughout the whole world.


2. The Selection of Matthias: The Church’s Recovery to Fill Judas’ Empty Place

In the latter part of Acts 1, the disciples face the event of appointing someone new to the position of the twelfth apostle. Between Easter and Pentecost, one of the major issues was “what to do about the betrayal by Judas Iscariot—one of the Twelve originally called by Jesus—and the aftermath.” Judas had handed Jesus over for thirty silver coins and afterward hanged himself. Furthermore, Scripture (Acts 1:18) records that he bought a field with the reward for his wickedness, fell there, and his body burst open, causing him to become a symbol of the “tragedy of blood money.”

Pastor David Jang describes Judas’ tragedy as “the very person in the closest position committed the greatest crime.” Judas held the money bag among the disciple community, effectively managing their finances and serving in an important capacity. Likewise, in the church today, positions involving finances and service should be filled by those with abundant grace, but these roles can also become an easy avenue for Satan’s temptations and tests. Because money is needed to run a community, it can lead to worldly profit or stir up personal ambition. Hence, the Bible repeatedly warns the church that “the love of money is a root of all kinds of evil” (1 Timothy 6:10), and records that the early church “shared all their possessions and gave to each as they had need” (Acts 2:45, 4:34), clarifying its focus on not falling into corruption through entanglement with material wealth.

Yet Judas, tempted by material greed and political calculations, became a tool of Satan, ultimately betraying Jesus. Although he regretted his action shortly after the betrayal, it did not lead to genuine repentance. Instead, he ended his life in extreme despair, leaving the church with the painful wound of “losing one of the disciples.” The Twelve symbolized the twelve tribes of Israel—an essential spiritual foundation—and were like the “doors” of the new covenant community that the Lord Himself had established. With one of these “doors” fallen, it became critical to rebuild this entrance.

Hence, Acts 1 shows us the meeting during which they filled that vacancy. The early church sought someone to take the apostolic position, and the candidate chosen was Matthias. Observing this process provides a window into how the church deals with crises. In Acts 1:21–22, Peter proposes, “We must choose one of those who have been with us the whole time… one of these must become a witness with us of His resurrection—someone who was with us, beginning from John’s baptism to the time Jesus was taken up from us.” As a result, two individuals were put forward, and the early church cast lots, eventually selecting Matthias.

Pastor David Jang highlights several notable points here. First, the early church placed “being a witness of the resurrection” as the top requirement. The church exists to testify to the risen Lord, so the core mission of an apostle was likewise to proclaim the resurrection. Matthias and the other candidate were people who had witnessed Jesus’ entire public ministry—His suffering, death, and resurrection—right alongside the other apostles. Second, the combination of communal consensus, prayer, and finally casting lots is striking. It shows “the importance of everyone’s input and the community’s agreement, with the final decision placed in God’s sovereign hands.” This indicates that the church does not choose its leaders through mere human calculation or political compromise. Third, although Scripture does not record in detail what special works Matthias performed afterward, through this appointment the complete group of twelve apostles was restored, and they were ready to receive the Holy Spirit at Pentecost.

Why was this selection process so important? Because the church’s very first task before the Spirit’s coming was “to restore the apostolic team.” Without healing the vacuum and the hurt caused by Judas’ betrayal, the church could not have become perfectly united. The wound of “one of our own betrayed the Lord” likely lingered in people’s hearts, so rebuilding their trust in each other was urgent. Additionally, the disciples who had scattered came back together in Jerusalem to pray, forming a united front committed to ensuring “such betrayal must never happen again.”

Pastor David Jang points out, “Judas’ betrayal shows symbolically how a leader’s betrayal can devastate a community.” That is why the early church did not simply forget or cover up Judas’ story; rather, at the very beginning of the church’s public existence, they dealt with it transparently. The blood money was thrown into the temple treasury, and a “Field of Blood” was purchased (Matthew 27:5–8). This disgraceful history was not concealed; in fact, it was revealed publicly. Relying on prophecy (whether from Jeremiah or Psalms), they accepted that “this event was part of the fulfillment of prophecy,” and the whole community prayed in one accord before appointing a new member.

Thus, Matthias took over Judas’ apostolic seat. The church restored the framework of the Twelve, and within their fortified spiritual unity, they awaited the Pentecost outpouring of the Holy Spirit. When that Spirit descended, the apostles launched the gospel outward from Jerusalem into all Judea and Samaria and eventually the ends of the earth. Had the church ignored the internal strife and the wound inflicted by Judas’ betrayal and death, it could have disintegrated before it even began. Instead, the church exposed the wound, addressed it, and publicly proclaimed its path to restoration—this paved the way for the church to be reborn more maturely.

Another perspective is that Judas’ mistake and death instilled in the early church a sense that “no one can ever become complacent on this path.” Even someone who followed Jesus for three years, witnessed miracles and teachings, and was entrusted with the money bag could fall. Therefore, no one in the church is immune to the danger of temptation. Pastor David Jang warns regarding this point, “The same applies to modern church leadership. No matter how gifted someone appears, we must continually examine ourselves under the Word and the Holy Spirit, staying awake in prayer. Otherwise, Satan can seize on any weakness.” Indeed, church history has no shortage of betrayal and moral failures. Yet, each time, God raised new individuals (like Matthias) to fill the church’s vacant places and continue its story.

What, then, can today’s church learn specifically from Matthias’ selection? First, the church must fill pivotal leadership positions through communal agreement and prayer. It cannot choose leaders based on ability, fame, or political maneuvering, but must ask, “Do they fully embrace resurrection faith?” “Have they walked with the Lord?” “Have they witnessed the Lord’s suffering, death, and resurrection closely, and can they testify with their lives?” Such core faith confessions are far more important than worldly factors. Second, when the betrayal of a leader or a major hurt occurs in the church, we should not simply label it as an “individual tragedy” and hide it. Instead, the entire community should grieve and seek together—in prayer and Scripture—how to recover. After Judas fell, the early church did not spend time bitterly condemning him. They studied Jesus’ words and the relevant prophecies, using that understanding to move forward in a way aligned with them. Third, the entire recovery process ultimately focused on “the descent of the Holy Spirit.” Why did the church go to such lengths to address this incident prior to receiving the Holy Spirit? Because they needed to be in a state of readiness—free of unrighteousness and chaos—to receive the Spirit of Pentecost. Pastor David Jang emphasizes, “Before talking about the Spirit’s work, revival, or growth, the church must first earnestly confront and deal with internal sin and injustice. If its leaders have fallen, the church must not hide it but genuinely seek a path of healing.”

If we view Judas’ failure and Matthias’ appointment as “a single symbol,” it conveys that “no matter what great wound the church sustains, under God’s plan it will find a path to recovery.” Of course, Judas was not predestined to be lost from the start; he chose his path and ended in eternal tragedy. The church invites everyone to the path of repentance and redemption, but if individuals persistently refuse, tragedy inevitably follows. Instead of simply covering up such tragedies, the church must find momentum for repentance and renewal, forging a new path. In this process, “resurrection faith” emerges as the key driving force.

Resurrection faith is the belief in “God’s power to overcome death and restore life.” Judas was the one who brought about Jesus’ death, and he was consumed by guilt, but Jesus overcame death by rising again, revealing the path of life. The shock and fear the church felt from Judas’ betrayal were ultimately overcome by the hope found in Jesus’ resurrection. When Matthias filled the empty spot, the Twelve were reunited and ready to receive the Holy Spirit. Then, empowered by the Holy Spirit, they proclaimed the gospel boldly in Jerusalem. Reading Acts 1 through 4, we see Peter and John standing before the temple guards and religious authorities without fear, declaring, “Salvation is found in no one else” (Acts 4:12). This is the same Peter who once denied Jesus three times before the rooster crowed. Now he was transformed in the Upper Room of Mark, filled with the Holy Spirit, and representing the “complete apostolic circle” that included Matthias, boldly preaching the gospel. This underscores the powerful message that “Even the vacancy left by a collapsed leader was restored by God.”

Pastor David Jang states, “As the church lost Judas and gained Matthias, it was as if the ‘bloodied wound’ was healed, and likewise, modern churches must continually receive healing for old wounds and pains in order to be filled with new wine.” This lesson applies not just to the early church but also to the modern church, which still experiences conflicts, corruption, and betrayals of various kinds. Each time, we must ask how we will “raise up new Matthias-like leaders” to restore the community and be receptive to the work of the Holy Spirit.

The church is “the community that ushers in a new era through the Holy Spirit,” and at the same time, it grows by traversing numerous intersections of “betrayal and repentance, death and resurrection, discouragement and renewal.” Judas Iscariot hastened Jesus’ death; Matthias filled his vacant place and expanded the door of the gospel. Peter denied and fled, but Jesus sought him out in John 21, restored his love, and in Acts he emerged as the foremost preacher among the apostles. After reestablishing the apostolic leadership, the early church experienced the mighty descent of the Holy Spirit in the Upper Room of Mark. From the moment the Spirit came, they no longer hid. They went into the public square to preach the gospel, and soon all of Jerusalem was in an uproar.

Can the church today have the same experience? Pastor David Jang believes, “Certainly yes. However, the condition depends on whether the church truly believes in the actual power of resurrection faith today, resolves its internal issues (betrayal, corruption, mistrust) through repentance and prayer, and fully seeks the Spirit’s leading.” The Upper Room of Mark and Matthias’ selection are prime examples of how the church can tangibly experience the risen Lord’s power and overcome internal conflict and hurt, opening the way into a new era.

The core of Christian faith, epitomized by the resurrection, is the belief that “death, despair, and failure in this world are never the final word.” Even though the case of Judas seems utterly hopeless, the church carried on the long history of gospel proclamation through Matthias. Even if we, like Peter, sometimes deny the Lord and live in guilt, the story in John 21 shows that the Lord personally comes to us again to restore us. By that grace, we are drawn into the Upper Room of Mark, not to remain in a powerless state but to be clothed in the bold power of the Holy Spirit so that we can go out into the midst of the world.

Through such a journey, the early church concludes at the end of Acts 28 with the triumphant note that Paul “proclaimed the kingdom of God without hindrance,” implying that no one could stop the gospel. Paul preached from prison in Rome, and Peter, according to historical tradition, ended his life in martyrdom by crucifixion upside down. Even so, countless disciples rose to fill his place. Though the church has periodically been shaken and has faltered, it stands up anew in resurrection faith and the Spirit’s power. Even if one of the Twelve collapses, God can still restore apostolic ministry and carry it on to the ends of the earth.

Matthias’ selection embodies both “restoration” and “forward progress.” It was the starting point for the church to overcome its internal wounds and, based on resurrection faith, reach for a greater vision. This lesson still resonates with us today, and church leaders facing various challenges in their ministry settings often ask, “How did the early church overcome such trials?” The answer invariably points to “a firm confession of resurrection faith, seeking the presence of the Holy Spirit in prayer, and transparent communal procedures.”

Summarizing this, Pastor David Jang states, “Resurrection is power. When that power works within our hearts, it brings life to individuals and the church, building up the body of Christ. No matter how severe the betrayal, the church can find a way forward through recovery and new beginnings. Judas’ failure did not signal the end of church history, and neither will any major wound we face today extinguish the promise of God’s kingdom.”

This is the critical reason why “the Upper Room of Mark and the selection of Matthias” are connected. The Upper Room of Mark was the ignition point where the disciples, once hidden in fear, experienced the descent of the Holy Spirit and began to preach the gospel. The choice of Matthias was the scene in which the church became a “complete community” again after one apostle’s betrayal and death. Both narratives combine to show “how denial, betrayal, and fear within the church are transformed into restoration and the demonstration of God’s power through the Lord’s resurrection and the Holy Spirit’s presence.” These stories encompass sorrow and remorse, yet they are filled with a greater measure of God’s grace. Consequently, the early church arose resolutely to spread the gospel beyond Jerusalem to the far reaches of the earth.

It is the same for today’s church. If any local congregation or community recovers its own “modern-day upper room,” becoming filled with resurrection faith, and if it transparently heals the wounds left behind by a “Judas” in their midst—much like they appointed Matthias—the church can expect a renewed work of the Holy Spirit. The Pentecost event was not a one-time historical occurrence confined to a specific place 2,000 years ago; it is God’s ongoing movement that every church in every era and location can experience.

This teaching aligns with Pastor David Jang’s long-standing emphasis on the “practical dimension of resurrection faith.” If Jesus’ resurrection is accepted only intellectually, it merely remains a doctrine. But the early church demonstrated how this resurrection served as the vital driving force in real life—showing that betrayal, suffering, death, and despair no longer hold the final say. Peter and the apostles boldly preaching in front of the very powers that had sought to kill them demonstrates just how concrete and explosive the power of the resurrection truly is.

Hence, to the question, “What is the church?” we might answer, “It is the community that began in the Upper Room of Mark in Jerusalem, overcame Judas Iscariot’s betrayal by appointing Matthias, received the Holy Spirit at Pentecost, and then spread to every corner of the globe.” This identity transcends the boundaries of history and geography and remains valid today. As long as the church keeps its resurrection faith, its doors never close. Even if internal ruptures occur, God raises up new individuals to restore that place and continues to pour out His Spirit. This continuity of the gospel—“from Jerusalem to Rome, and to all the earth”—is the inheritance of faith that today’s church must embrace.

Pastor David Jang’s concluding exhortation centers on this truth: “We must reclaim a present-day ‘upper room,’ and when betrayal or failure occur, we should not conceal them but rather seek genuine repentance and transparent resolution to seize the opportunity for a new beginning God offers. At the core of this stands ‘the Risen Lord,’ whose missionary mandate is carried out through the church.” When the church follows this path in obedience, the story of Acts does not end but continues to unfold.

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